« Banderazo ». Voilà un terme difficile à expliquer mais qui est devenu au fil des années un classique du football argentin. Il peut se traduire comme étant une réunion spontanée ou organisée de supporters d’un même club dans un but commun : supporter son équipe ou manifester pour une même cause qui touche le club. Popularisé désormais par la hinchada de Newell’s, La Grinta vous fait découvrir les principaux banderazos du football argentin à quelques heures du clasico rosarino. Cette liste est bien entendu non exhaustive.
10. Talleres de Cordoba
30 mars 2013, les supporters de Talleres de Cordoba se réunissent pour demander la fin de l’interdiction de l’usage de tambours et drapeaux en tribunes. Cette mesure avait fait suite à un clasico contre Belgrano. Des drapeaux boliviens avaient été brandis en tribune contre leurs adversaires Piratas, un chambrage teinté de xénophobie qui n’avait pas plu aux autorités.
9. Ferro Carril Oeste
20 octobre 2014, le quartier de Caballito à Buenos Aires est en fête. Son club emblématique, Ferro, redevient la propriété de ses socios. Des milliers de supporters se sont spontanément donné rendez-vous pour célébrer ce jour historique pour le club.
8. Atlético Tucuman
Ira, ira pas en Copa Libertadores ? Voilà la question que se posent les supporters du Decano depuis maintenant quelques semaines. La Conmebol a officialisé la présence d’Atlético en Libertadores 2017 après avoir validé une place de plus pour l’Argentine pour le tournoi continental, mais l’AFA fait la sourde oreille. Des milliers de supporters se sont donc réunis à la place de l’indépendance en plein centre-ville de San Miguel de Tucuman pour demander que justice soit faite.
7. Independiente
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Près de 15 ans après son dernier titre international, le Rey de Copas Independiente affronte le Goias brésilien pour l’édition 2010 de la Copa Sudamericana. Lors du dernier entraînement, la hinchada du club de Avellaneda avait rempli l’un des virages du Libertadores de America pour encourager son équipe.
6. River Plate
Après avoir remporté la Libertadores, River se déplace au Japon pour jouer la Coupe du monde des clubs. Pas moins de 15 000 supporters du Millonario se déplacent en terres nippones. 7.000 d’entre eux se réunissent en plein centre-ville d’Osaka, à des milliers de kilomètres de Buenos Aires, devant les yeux médusés des Japonais. Routes coupées, rues bondées de supporters de River, police japonaise débordée, River a révolutionné le Japon en l’espace de quelques jours.
5. Boca Juniors
Juin 2012, Boca perd en finale de Libertadores face à Corinthians et Riquelme, la plus grande idole du club, annonce dans la foulée sa retraite. Le club explose, les supporters lui demandent de rester, le président cède sous la pression des fans du club le plus populaire du pays. Deux ans plus tard, même scénario : rassemblement de 10.000 Xeneizes devant la Bombonera, des milliers de supporters partout dans le pays, de Comodoro Rivadavia à San Miguel de Tucumán. Une mobilisation jamais vue pour un seul joueur.
4. San Lorenzo
Même si 5.000 Cuervos avaient organisé un banderazo à Marrakech, la manifestation la plus importante de l’histoire du peuple azulgrana a eu lieu le 8 mars 2012. Près de 80.000 supporters se réunissent sur l’emblématique Place de Mai de Buenos Aires pour demander le retour du club dans son quartier d’origine, Boedo. Un rêve qui pourrait bien devenir réalité prochainement…
3. Argentine
Coupe du monde 2014, les Argentins envahissent le Brésil. Rio de Janeiro, Porto Alegre, les Argentins se réunissent dans les centres commerciaux, sur les plages, dans les bars … Au son de Brasil decime qué se siente, les banderazos fleurissent et réunissent chaque jour plus de monde. Le plus important fut sans doute celui à quelques heures de la finale, sur la plage de Copacabana.
2. Racing Club
« Racing Club Asociacion Civil a cessé d’exister ». Ces mots résonnent comme une bombe pour tous les supporters de Racing. Mars 1998, Racing est sur le point de mettre la clé sous la porte et traverse une grave crise économique. Le 7 mars, le club n’est pas autorisé à jouer en championnat, pourtant son stade, le Cilindro, est plein. 50.000 personnes sont venues pour sauver le club de la faillite. Une journée qui restera dans l’histoire du club et qui deviendra l’une des plus grandes marques de fidélité dans l’histoire du football argentin.
1. Newell’s Old Boys
Impossible de parler de banderazo sans parler de Newell’s. Au fil des années, c’est devenu un rituel : les Leprosos se réunissent le jeudi au Coloso Del Parque avant chaque clasico face au rival Rosario Central. Le premier banderazo de Newell’s a eu lieu en 1996. Il avait à l’époque réuni 500 fidèles, on en compte 35.000 aujourd’hui. En 2009, les supporters de Rosario Central avaient également voulu concurrencer leurs homologues de Newell’s, avec beaucoup moins de succès. Malgré cette preuve de la passion des Leprosos, Newell’s ne gagne plus face à Rosario Central depuis 2008.