« Boca, c’est le Harvard des supporters ». Ces mots prononcés par Rafael Di Zeo, le leader de la Doce de Boca Juniors marquent une tendance. L’Argentine est la référence mondiale des tribunes au niveau des chants. L’exemple de San Lorenzo le confirme. On peut entendre le rythme des chants argentins aux quatre coins du globe.
La recette du chant argentin est simple : une chanson connue, généralement de cumbia ou rock, un rythme de murga (rythme carnavalesque typiquement argentin) composé de tambours, « repiques » et trompettes, des paroles qui mélangent aguante (être plus fort que le rival), insultes, mots d’amour, expressions populaires, souvenirs, drogues, alcools… et le tour est joué. On est bien loin des paroles et rythmes souvent redondants des ultras européens. La Grinta vous propose de découvrir les meilleurs d’entre eux. Cette liste est bien sûr non exhaustive.
20. « Por arroyito vos no caminas », Rosario Central
On commence avec un classique des tribunes argentines. Le fameux titre « porque te vas » de Jose Luis Perales, devenu un hit mondial et repris par de nombreux artistes. À la base, ce chant a été créé par la hinchada de San Lorenzo (« soy de San Lorenzo si señor ») et a ensuite été repris d’abord sur le plan national puis par de nombreux groupes dans le monde, notamment les ultras de Saint-Etienne et Bordeaux. Du côté de Rosario Central, c’est devenu un incontournable pour provoquer les rivaux de Newell’s Old Boys.
« Dans le quartier d’Arroyito, tu ne te ballades pas, tu as peur, moi je te cherche et je n’arrive pas à te trouver. Où est tu ? Apparaît ! Je suis de l’Academia, oui monsieur, je suis complètement fou. Pédé (sic) de pingouin, le bataillon te défend, t’es une pédale. »
19. « Basurero sos mi enfermedad », Gimnasia La Plata
Direction la ville de La Plata, avec ce chant des supporters de Gimnasia. Le titre original nous vient d’Espagne, puisqu’il s’agit de « donde estas corazon » d’Enrique Iglesias. Pas sûr toutefois que les fans de Gimnasia se soient inspirés du fils de Julio puisque ce tube a également été le cover de nombreux groupes de cumbia comme Los Del Fuego et Agapornis.
« La bande à Marcelo est venu te supporter, on est la seule hinchada de cette ville. C’est peut-être parce que tu es le peuple que tu es la passion, peut-être parce que tu es la drogue de mon cœur. C’est pour ça que tu dois gagner. Basurero (éboueur, un surnom du club ndlr), tu es ma maladie. Allez «lo» (lobo, loup autre surnom ndlr) on ne peut pas perdre, ce que je ressens quand je viens te voir, on ne l’explique pas, on l’a dans la peau. C’est pour ça qu’ils ne vont jamais comprendre. On est descendus en deuxième division et on a quand même rempli les stades, le drapeau sur Veron tu ne le verras plus. Estudiantes on va te tuer… »
18. « Esta es la banda loca del matador », Talleres de Cordoba
Cette chanson est basée sur le titre de Donate y Estefani « sin ti », un gros tube des années 1990 dans toute l’Amérique latine. L’une des figures de proue du répertoire des supporters de la sélection nationale, ce chant est également très présent dans les tribunes de River Plate. Ici, Talleres en profite pour envoyer des piques à leurs ennemis de San Martin de Tucuman et Belgrano de Cordoba.
« C’est la folle bande du Matador, celle qui baise les pédés de Belgrano, celle qui va tuer le santo tucumano. San Martin pédé, où que tu ailles, je serai présent. Je te supporterai avec tout ces gens, tous complètement défoncés du cerveau, on te suivra partout, allez les Matadores »
17. « Las cosas que hice por vos », Huracan
Les Argentins ont souvent tendance à personnifier leur équipe, à leur donner un côté humain. À l’instar des hinchas d’Huracan avec ce chant à la gloire de leur équipe tiré du titre « no es mi despedida » interprété par Gilda, une chanteuse de cumbia décédée à la fin des années 1990 d’un accident de voiture.
« Tu es mon unique passion, je ne peux pas la comparer. Les choses que j’ai faites pour toi, je ne les ai faites pour personne d’autre. Je te suis depuis que je suis gamin et je me fous du reste, dans les bons et les mauvais moments, je te supporte jusqu’au bout ! Allez Gloo (Globo, le globe surnom du club ndlr), allez Gloo »
16. « Todos los momentos que vivi », Vélez Sarsfield
Les supporters de Vélez ne sont pas prêts d’oublier leur victoire en Libertadores en 1994. En effet, les paroles font référence à « tous les moments vécus » par le Fortin à travers cette reprise de « Mariposa Tecnicolor » du rockeur Fito Paez. 20 ans après, la formidable équipe de Bianchi est toujours dans les mémoires à Liniers.
« Tous les moments que j’ai vécu, tous les stades ou je t’ai suivi, chaque championnat que l’on a gagné, la Coupe qu’on a soulevée quand on est allés au Morumbi… Vélez tu es ma joie, tu es le champion. Je te porte dans mon âme, je te porte dans mon cœur. »
15. « Vamos vamos matadores », Tigre
Vous avez sans doute entendu cet air en 2008 puisque cette chanson du groupe de cumbia Jambao était devenu l’hymne de l’équipe nationale espagnole lors de l’Euro. En Argentine, le « remix » a été beaucoup plus violent, notamment chez la barra de Tigre. Le club de la banlieue nord de Buenos Aires ravivent les souvenirs de leurs homologues de Boca Juniors et River Plate.
« Allez, allez Matadores ! Posez vos couilles et allez au front ! cette bande est folle et te suit partout où tu vas, que tu gagnes ou perdes, cette bande fait la fête. Celle qui pour toi donne sa vie et te suit partout. Aux p**** de River, je veux les informer qu’on est allés en train et ils ne sont pas venus nous chercher. Ils nous sucent la b***, tous ceux de la police fédérale. Allez Matadores, on est venus te supporter, tu ne peux pas décevoir tous ces gens. Toi, Boca, tu es resté muet quand on a joué la finale. »
14. « Ciruja me voy a morir », San Martin de Tucuman
https://www.youtube.com/watch?v=9D0yrwpgdLo
En quatorzième position, on retrouve un chant du « Santo tucumano ». C’est une véritable mise en scène des funérailles idéales du supporter argentin au rythme de « vasos vacios » de Los Fabulosos Cadillacs et de la chanteuse cubaine Célia Cruz. La fameuse phrase « jusqu’à ce que la mort nous sépare » n’est donc pas valable pour un Argentin et son club de coeur.
« Messieurs je suis du Ciruja (clochard, surnom du club ndlr). Ciruja, je vais mourir et quand la mort viendra me chercher, je vais faire mes adieux ainsi : dans un cercueil rouge et blanc en passant par la Ciudadela (quartier du stade, ndlr) enveloppé d’un drapeau du seul Saint que j’ai chéri. Et quand le temps passera et personne ne se souviendra de moi, mon corps sera dans une tombe et mon âme avec toi, San Martin. »
13. « Yo de bebe », Nueva Chicago
https://www.youtube.com/watch?v=4G8NC7QC9ts
Chicago a toujours eu la réputation d’avoir des supporters difficiles, pour ne pas dire complètement tarés. Ce chant sur la mélodie de « voz de bebé » du groupe de cumbia « los gedes » ne fait que confirmer cette impression. Pas étonnant non plus que la hinchada du club de Mataderos s’inspire de musiciens directement issus des bidonvilles de la banlieue nord…
« On a toujours fait face en tant que local ou visiteur, on fait beaucoup de bruits, ils ne peuvent pas nous arrêter. On a coursé ceux de Velez et les Borrachos del tablon (barra de River, ndlr). Chicago tu es ma vie, Chicago tu es ma passion. Quand j’étais bébé, je mettais ton maillot par dessus les revolvers que j’avais à la ceinture. J’allais au stade, mes frères m’emmenaient quand le samedi arrivait, je suis né comme ça, comme une église abandonnée qui n’a plus de remède (jeu de mots avec « cura » qui signifie curé ainsi que remède, ndlr) et je vais mourir en supportant Chicago parce que je me fous du reste. »
12. « No se como voy, no se como vengo « , Atlético Tucuman
https://www.youtube.com/watch?v=XykUO3wISsc
Du côté de Tucuman, on préfère jouer sur les sentiments avec cette reprise de la chanson des Fabulosos Cadillacs encore, « siguiendo la luna ». On peut entendre régulièrement cet air du côté d’Avellaneda chez les supporters d’Independiente.
« Je ne sais pas comment je suis arrivé, je ne sais pas comment je vais rentrer. La seule chose que je sais, c’est que je suis venu te supporter. Je ne peux stopper ce sentiment que j’ai au fond de moi, je ne peux pas le stopper. Allez Decano (surnom du club, ndlr), tout va bien se passer, comme toujours je vais te suivre, comme toujours je vais te supporter. Allez Decano, on va gagner, on va être champion et on va tous faire la fête. Que les pédés de cirujas n’existent plus, que les pédés de cirujas n’existent plus … »
11. « A primera vamos a volver », Platense
https://www.youtube.com/watch?v=xa6Y9cIC9fc
Ce n’est jamais facile d’avoir connu l’élite et ensuite se retrouver dans les bas fonds du football argentin. C’est pourtant ce qui est arrivé a Platense, actuellement en troisième division. Dans ce chant, on ressent toute l’amertume du peuple calamar et leur envie de retourner « en primera ».
« Depuis tout petit, je te suis. De ce maillot, je suis tombé amoureux. Les gens savent très bien que tu es de première division, c’est pour ça que cette année, on va revenir. Nous on sait qu’on est dans la merde, les bons moments vont bientôt venir c’est pour ça que je te demande de laisser la vie, parce que tous tes gens veulent faire la fête. Allez Calamares, on va revenir, la deuxième division est trop petite pour nous, on va revenir dans l’élite. Allez « calamares », on va revenir, la deuxième division est trop petite pour nous, on va revenir dans l’élite. Je suis du quartier de Saavedra, je suis du Calamar, je suis du quartier de Saavedra, je suis du Calamar. Je déteste les quartiers de La Quema et de La Paternal (zones de Huracan et Argentinos Juniors, ndlr). »
10.« Les demostramos lo que es River en las malas », River Plate
Inventé par la hinchada de Newell’s Old Boys, il a ensuite été chanté par les propres joueurs de l’équipe d’Argentine après la qualification pour la Coupe du monde en 2010. Repris d’une chanson de Leo Mattioli « los secretos de mi almohada », il a ensuite traversé les frontières puisque ce chant est très populaire en Espagne (Atlético de Madrid, Racing Santander …). Du côté de River Plate, les paroles sont là pour remettre les pendules à l’heure au moment où le club était dans une mauvaise passe. Un véritable cri du coeur de la part des Millonarios.
« Pendant de nombreuses années, ils embobinaient la masse : On veut voir ceux de River quand ils seront dans la merde. Ils ne disent plus rien, on n’entend plus rien, on a fermé la gueule à toutes les hinchadas. Il n’y a pas assez de tribunes, il n’y a pas assez de billets, on leur a montré ce que c’était River dans la merde. »
9. « Yo solo quiero que llegue este domingo », Independiente
https://www.youtube.com/watch?v=CptfEdxZvLs
À la 9ème place, nous retrouvons l’un des chants les plus populaires du football argentin. Boca et River ont une version propre de ce titre « yo te quiero dar » du groupe de rock La Mosca. Pour autant, nous avons choisi la version d’Independiente, le club d’Avellaneda règle ses comptes avec les quatre autres grands et on ne s’en lasse pas …
« Je veux juste que le dimanche arrive, boire quelques bouteilles de vin pour venir te voir. Ce que je ressens pour toi Independiente, ces pédés de Racing, ils ne vont jamais le comprendre. Ils n’ont pas de couilles pour finir premier, ils vont disparaître parce que c’est une équipe de D2. Gallina (surnom péjoratif de River, ndlr), toi, t’es une mauviette comme la « Guardia Imperial » (la barra de Racing, ndlr), t’as couru à Avellaneda et aussi au Monumental. Boca, tout le monde le sait, que toi t’es une mauviette tu es tout le temps escorté par la police comme ces pédés de San Lorenzo. »
8. « Yo quiero la camiseta », Boca Juniors
Rodrigo Bueno est un chanteur de cuarteto. À la fin des années 1990, il a fait danser tout le pays et avait créé un raz-de-marée musical. Son ascension s’est brutalement stoppée par un accident de voiture en 2000. La Doce, habitué à suspendre provisoirement les matchs de Boca en mettant l’ambiance, en escaladant les grillages et en craquant des fumis sans aucune raison apparente, continue toujours de lui rendre hommage avec cette reprise du titre « amor clasificado » et le rendu est plutôt pas mal.
« Allez les Xeneizes, on est venus te voir, mouillez le maillot. Ça c’est la 12 qui vient te voir, toujours avec le cerveau retourné. Allez Xeneizes, on ne peut pas perdre. Que tu gagnes ou perdes, j’en ai rien à foutre. Gallina p*** , ton papa t’attend pour te baiser encore une fois. »
7. « Es un sentimiento sin explicacion », Newell’s Old Boys
Derrière San Lorenzo, la hinchada de Newell’s Old Boys est sûrement l’une des plus créatives d’Argentine. Et elle le justifie toujours avec leur dernière création tirée d’un autre titre de Leo Mattioli, encore lui, « conmigo te gusto ». Une manière de représenter aussi la province de Santa Fe, Rosario en faisant partie, puisque l’artiste était une référence de la fameuse cumbia santafesina.
« Depuis le berceau, je te porte dans mon cœur. C’est un sentiment sans explication. Rouge et noir, la joie que tu me donnes, je ne peux pas la comparer. Je t’aime chaque jour un peu plus, tu as toujours été ma raison de vivre, une maladie qu’ils ne vont jamais comprendre. Aujourd’hui je suis encore là, je viens te supporter complètement défoncé et je m’en fous si tu perds ou tu gagnes, je vie malade de lèpre (surnom des NOB, ndlr). Le jour où je vais mourir je serai avec toi depuis le ciel ou depuis la tribune, tu m’entendras. Je te supporterai toujours. »
6. « La alegria de este barrio », Ferrocarril Oeste
Ferro est redevenu en 2014 la propriété de ses socios après des années de mise en tutelle. Voilà une bonne raison pour ses supporters de chanter et faire la fête grâce à ce chant partant à l’origine d’un tube de Gilda, « no me arrepiento de este amor ». Ce titre avait également été rendu célèbre grâce à la publicité de la marque de bière Quilmes pour la Coupe du monde 2006 avec un rythme beaucoup plus rock que l’original. L’occasion de voir, une nouvelle fois, que les moments passés et les souvenirs reviennent souvent dans les chants en Argentine. Preuve d’une culture foot difficilement comparable.
« Depuis tout petit je vais avec toi car tu es ma passion. Nous on te supporte depuis la tribune, vous, posez vos couilles et mettez du cœur. La joie de ce quartier je ne vais jamais l’oublier, on a traversé la Cordillère, on a rempli le Maracana et toi Cacho (idole de Ferro, ndlr) tu as fais partie de tous ces moments. C’est pour ça que je te supporte jusqu’au bout… Platense ne va jamais le comprendre car il ne l’a jamais vécu, car il n’a jamais rien gagné, la p***** de sa mère. Et dans le quartier de Liniers (quartier de Velez, le rival historique de Ferro) même si on a fait la fête là-bas, ils sont toujours autant amers ça ne leur a servi à rien… »
5. « Que te pasa quemero », San Lorenzo
Les chants de San Lorenzo pourraient tranquillement occuper la moitié de ce classement tant le répertoire de la hinchada cuerva est varié. Considérés comme les géniteurs de la plupart des chants en Argentine, la barra de San Lorenzo se targue d’être « l’école des tribunes » argentines et exhibe fièrement une bâche avec ces inscriptions. Difficile de dire le contraire : l’ingéniosité et la créativité de la hinchada de San Lorenzo n’a pas d’égal dans le monde. Maradona lui-même l’avait reconnu. Le chant « que te pasa quemero », un classique contre les rivaux d’Huracan, reste quand même l’un des « chefs-d’oeuvre » des Cuervos. Repris du titre « para no olvidar » de la star Andres Calamaro, il est également chanté par les supporters du Racing. Le « de pendejo te sigo » du club d’Avellaneda vaut également le coup d’oeil…
« Que t’arrive-t-il Quemero (Huracan, ndlr) ? Tu es toujours en train d’attendre, que t’arrive-t-il Quemero ? Dans le quartier de La Quema, ils sont tous en train de pleurer. Les années passent, les joueurs ainsi que les dirigeants mais ils ne se rendent pas compte que le problème ce sont tes supporters. Ils ne supportent pas quand Huracan perd oh oh. Ils n’étaient pas là quand l’équipe est descendue en 2ème division oh oh. Ils ne font pas face quand ils voient San Lorenzo. Je sais que ça fait mal, je sais que c’est moche mais à ton hinchada, il lui manque des couilles. »
4. « Por eso quiero verte ascender », Aldosivi
Mar Del Plata est la station balnéaire la plus fréquentée d’Argentine. Aldosivi est l’un des deux grands club de la ville avec Alvarado. Pas vraiment connu pour son hinchada, encore moins pour ses exploits sportifs, les supporters du Tiburon sont pourtant les créateurs et interprètes de l’un des meilleurs chants du pays. La chanson, à l’origine, s’appelle « quiero ver el amanecer » et entonnée par Vicentico, un chanteur plutôt pop rock et Damas Gratis, l’un des plus fidèles représentants de la jeunesse des bidonvilles. Voilà donc un mélange de rock et de cumbia villera à la gloire des Jaune et Vert.
« Je suis en train de boire, je suis en train de me préparer pour aller au stade. Je meurs d’envie de te voir, tous les drapeaux et tous les tambours. Allez Aldosivi, posez vos couilles, on ne peut pas perdre ! C’est pour ça que je veux te voir monter, partout je viens te voir. Ma peau et mon sang sont peints de vert et jaune, c’est pour ça que je veux te voir monter, partout je viens te voir, ma peau et mon sang sont peints de vert et jaune… »
3. « Muchachos traigan vino, juega la acade », Racing Club de Avellaneda
C’est sûrement l’un des chants qui a marqué l’année 2014 du football argentin. Véritable hymne à la dévotion pour le club, il est entonné par la Guardia Imperial et fait également référence à la rétrogradation des cousins d’Independiente. Lors de la descente ddu Rojo, les fans du Racing avaient mis en scène des funérailles avec la collaboration des dirigeants du club qui avaient coupé, exprès, la lumière du stade. Les supporters de l’Academia chantaient alors à chaque match cet air. Création du groupe de rock La Mosca (« muchachos esta noche me emborracho »), on peut l’entendre du côté de Valence et surtout du Frente Atlético du club de Madrid.
« Les moments que j’ai vécus, tout ce que j’ai laissé pour suivre l’Academia, personne ne peut comprendre. Je ne peux pas l’expliquer, que je t’ai dans la peau. Tu es la drogue qu’on m’a injecté à ma naissance. Mon cœur se brise chaque fois que tu perds. Je deviens fou et je reviens te voir. Messieurs, ramenez du vin, l’Academia joue, cette hinchada fait la fête et aujourd’hui, on ne peut pas perdre. Messieurs, ramenez du vin, l’Academia joue, je me bourre la gueule si Independiente va en deuxième division. »
2. « Ser de Boca ser de River es cualquiera », Chacarita Juniors
Oui, messieurs-dames, il n’y a pas que Boca Juniors et River Plate en Argentine. C’est ce que nous explique la hinchada de Chacarita Juniors avec cette reprise de « murguita del sur » des rockeurs de la Bersuit Vergarabat. Et généralement, les supporters des petites équipes sont autant voire plus fanatiques que ceux des deux géants argentins. La preuve avec « la famosa banda de San Martin » …
« Être pour Boca, être pour River, c’est trop facile. Être pour Chaca, on ne peut pas l’expliquer. Depuis tout petit on m’a appris à t’aimer et à te suivre partout où tu vas jouer. Avec le temps, je suis devenu fou et depuis personne ne peut nous séparer; tes couleurs sont sur tous mes habits, tu es la drogue que je ne peux pas laisser parce que les années passent, les résultats ne suivent pas mais je te suis partout où tu joues. Parce que la bande funebrera s’en fout si tu perds ou si tu gagnes. C’est pour ça que je viens te supporter, je veux devenir champion … »
1. « Otra vez en primera van a ver a papa », All Boys
Le 30 décembre 2004, 194 personnes perdent la vie dans un incendie à l’intérieur d’une boîte de nuit du centre de Buenos Aires lors d’un concert du groupe de rock de rue appelé Callejeros. Cet événement est connu sous le nom de la tragédie de Cromañon. 10 ans plus tard, Callejeros divise les Argentins : entre leurs défenseurs et leurs détracteurs qui exigent qu’ils assument leur part de responsabilité dans la tragédie. Aujourd’hui encore, la hinchada de All Boys chante au rythme de l’un des titres de Callejeros, « imposible ». Ce chant a suivi les nombreuses années passées par le club en deuxième division en imaginant une improbable montée en première division. Désormais, le club du quartier de Floresta joue dans l’élite et jouer à La Bombonera n’est plus un rêve, c’est une réalité.
« Les gamins tous défoncés sur la place du quartier, en tournée et en préparant le barbecue pour pouvoir venir te voir, celui qui écrit les journaux va enfin dire la vérité : que la bande la plus grande de toutes c’est celle de All Boys. Jouer à la Bombonera, c’est ce que j’imagine et que ceux de Chaca et Argentinos veuillent se pendre, je veux te revoir jouer tout les dimanches. Et n’importe quel stade on va remplir, partout où tu joueras, je serai présent. Tout nos enfants se mettront à pleurer et encore une fois en première division, vous verrez votre papa … »
Que grande la T papá en todo el mundo!!!! Para vos Belgrano que decistener la mejor hinchada y no existis!!!donde estas en este top? Jajaj
Felicitaciones a todas las hinchadas que salen en este informe!
disculpenmen señores pero ese tema 18. « Esta es la banda loca del matador », Talleres de Cordoba. no es de Talleres es del Club Atletico San Lorenzo de Almagro.
« Esta es tu banda descontrolada, san lore, san lore, san lore,
la que te alentó y nunca pidió nada, la que está re loca por esa copa.
para que nos chupen bien las pelotas River y Boca.
Vamos a volver a salir campeones, san lore, san lore, san lore,
vamos a ganar la Libertadores,san lore, san lore, san lore,
va a volver la fiesta para Boedo,san lore, san lore, san lore,
y va a haber velorio en el Gallinero, el Gallinero. »
Letra Original, Club Atletico San Lorenzo de Almagro, Boedo-Argentina.
encima la de talleres no pega ni con poxirran, un tema chotisimo
Grande San Silencio!!!
La copa libetadores mi obsesion!
Dicem que estamos todos de la cabeza
Te alentaremos de corazon
quand meme au moins ces 3 la…
SOMOS EL CAPO DE LA DOCTA … SOMOS LA VANDA MAS GRANDE DEL INTERIOR ….BOLIGRANO
aprende belgrido, vamo la T carajo, muy bueno en gral demostramos que los argentinos somos creativos en un sentido, las canciones se exportan en todos lados, españa, francia, etc y las cantan los propios barras
TALLERES LO MAS GRANDE FUERA DEL IDIOMA PORTEÑO !!!
ALBIAZUL TE AMO
Increible lo que es talleres a nivel mundial hinchas en todos lados para que siga envidiando la bolivianada Vamos MaTadorr!!!
La mjor hinchada de cordoba lejos a pesar de todo siempre alentandote para demostrar a la argentina lo q ws fidelidad te amo talleres Esta en la banda loca del matador la q se coje a los putos del pirata q mas decir Locura que enamora mi ciudad
AGUANTE GIMNASIA LOCURA DE MI CORAZÓN .SOMOS LA PLATA
Casi todas las canciones que aparecen en esta lista son canciones que inventó la hinchada de San Lorenzo
es una verguenza que publiquen esta nota y pongan el primer video de youtube que vean
Presque toutes les chansons qui apparaissent sur cette liste avec des chansons qui a inventé les fans de San Lorenzo
Il est dommage de publier cette note et de mettre la première vidéo pour voir youtube