La sécurité des stades de l’État de São Paulo est au cœur du débat.
La commission gouvernementale qui s’est réunie la semaine dernière propose plusieurs mesures pour les rencontres de derby des équipes de Santos, São Paulo Futebol Clube, Palmeiras et Corinthians. Des propositions qui confondent univers sportif et carcéral.
Pas de déplacement. Seuls les supporters de l’équipe qui reçoit seraient autorisés à assister au match. Malin, sachant que tout le monde habite dans la même ville.
Système de biométrie. L’empreinte digitale est une manière efficace et radicale de ficher les supporters. Une analyse en cours qui coûterait pas mal d’argent, mais qui est déjà d’actualité dans plusieurs clubs du Brésil. Étonnant que nos amis qataris n’y aient pas pensé avant.
Prohibition de l’alcool autour des stades. La commission pense à fermer les bars qui se trouvent aux alentours du stade.
Travaux d’intérêts généraux. Actuellement, les interdits de stade doivent se présenter à la police à l’heure du match. Comme ce dispositif ne fonctionne pas bien, les interdits de stade pourraient faire 6 heures de travaux d’intérêts généraux. Ils commenceraient 2 heures avant le match et finiraient 2 heures après.
Bracelet électronique. Les interdits de stade pourraient se voir dotés de bracelet électronique, afin de les localiser et s’assurer qu’ils n’assistent pas au match.
Interrogé par La Grinta, André, le président de l’ANATORG (Associação Nacional das Torcidas Organizadas do Brasil – Association nationale des associations de supporters au Brésil) pense que ce sont « de fausses mesures qui reflètent bien l’incapacité de la société à résoudre les problèmes et le manque d’humanité entre les personnes, créant une ségrégation sociale qui retire des droits et qui refrène l’amour des supporters, tuant ainsi le foot ».