
L’Association Nationale des Supporters (ANS) a lancé une pétition en ligne vendredi soir pour demander un rendez-vous au président de la République.
Citant François Hollande au lendemain des attentats du 13 novembre dernier (« nous continuerons à aller dans les stades »), l’ANS constate “que cette déclaration reste un vœu pieux”.
Les groupes français représentés, une quarantaine, s’appuient sur plusieurs exemples tels que : l’explosion du nombre d’interdictions de déplacement, la multiplication du nombre d’interdictions administratives de stade souvent annulées, l’inscription de supporters au fichier S “le même que les djihadistes français”, le fichier STADE (actuellement suspendu par le Conseil d’Etat), et la loi Larrivé débattue au Parlement.
“À ce rythme, nous nous demandons si, demain, il ne sera pas question de nous déchoir de notre nationalité ou de nous envoyer à Guantanamo”, raille l’association.
Et d’interroger : “Certes, nous ne sommes pas des anges. Mais méritons-nous une telle répression alors qu’en France le hooliganisme n’est qu’un phénomène ultra-résiduel ?”
“Je signe, parce que l’avenir du supportérisme est dans le dialogue et non la répression”, commente pour sa part l’avocat Pierre Barthélemy sur la plateforme “change.org”.
Pour l’heure, près de 1000 signatures ont déjà été récoltées.