
Les adjectifs manquent pour qualifier les rebondissements des élections désignant le nouveau président de Vasco de Gama au Brésil.
Alors que nous vous reportions une fraude constatée il y a quelques semaines lors de la victoire du président sortant Eurico Miranda, les bras de fer juridiques se se sont enchaînés avec le vainqueur “moral” Julio Brant.
Nouveau rebondissement cette semaine, Eurico Miranda a renoncé aux votes de l’urne bourrée en sa faveur. Conscient qu’il n’obtiendrait pas gain de cause à terme, Miranda s’est montré redoutablement malin pour conserver officieusement la main sur le club.
Le statut de Vasco prévoit en effet que son “Conseil délibératif” peut organiser sa propre élection, ceci afin d’empêcher qu’un président non soutenu par le conseil d’administration se retrouve dans une impasse. Miranda a ainsi profité des mésententes entre Brant et son second Alexandre Campello pour appuyer ce dernier dans sa quête de pouvoir.
Et c’est bien Campello qui a été élu la nuit dernière avec 154 des 242 voix au mépris du vote initial de milliers de socios désignant Brant vainqueur sans l’urne tronquée. “C’est une victoire de l’opposition. La participation d’Eurico sera nulle. Notre liste est propre. Il n’y a pas d’accord avec Eurico ni avec des gens son entourage, ni pour la vice-présidence ni aux postes de direction”, déclare pourtant le nouvel élu tout en réfutant une “trahison”.
Reste qu’au Brésil, beaucoup ne sont pas dupes et pensent repartir pour trois ans de plus de combines.