Voici le nouveau sujet qui fait débat entre clubs et supporters. Inconcevable il y a quelques temps, l’arrivée du wifi dans les stades justifiée par la démocratisation des smartphones a poussé les dirigeants de certaines équipes à considérer les gradins comme un lieu public à part entière, au même titre que les terrasses de café ou les bibliothèques, offrant la possibilité aux spectateurs de consulter leurs e-mails, de twitter ou de poster une photo sur Facebook tout en regardant le match.
Seulement voilà, du côté des ultras on se positionne contre cette mesure, à juste titre et pour des raisons évidentes de respect envers le match et les vingt-deux acteurs. En témoigne ce cliché pris à Eindhoven lors du match d’ouverture contre le NAC Breda, où les blocs T et U appellent le reste du public à supporter son équipe plutôt que de passer 90 minutes sur Internet. Des messages anti-gentrification comme « You can sit at home » et « Stand United », contre la disparition des places debout, ont également été aperçus.
Mais les fans ne sont étonnamment pas les seuls à manifester contre le wifi au stade. Les dirigeants de la Premier League ont fait savoir qu’ils souhaitaient voir cette innovation bannie des enceintes du Royaume-Uni… afin de protéger les droits chèrement obtenus par Sky Sports, BT Sport, le Sun et le Times. Pour faire simple, ceux-ci se sont plaints de la multiplication d’images amateurs qui déferlent sur la toile, certains buts étant parfois mis en ligne quelques secondes seulement après avoir été marqués.
Pour une fois, supporters et autorités partagent le même point de vue. Les raisons divergent, certes, mais le fond est là. La solution la plus simple lorsqu’on se rend au stade reste cependant de garder son téléphone éteint dans sa poche et de se déconnecter du monde extérieur pendant 90 petites minutes.