C’était un week-end un peu particulier pour notre foot français. OK, il y avait la Coupe de France, mais il y avait surtout le dernier match de nos amis africains avant la CAN ! Allons, inutile de se lamenter sur l’absence de Moussa Sow et ses potes comme on le fait si bien tous les deux ans et parlons plutôt des matchs joués, et celui de l’OM en particulier.
La bande d’Anigo retrouvait samedi dernier son vieux pote du Red Star, qui végète maintenant depuis trop longtemps en National. Pour ce match de reprise, Deschamps avait clairement décidé de jouer le coup à fond, et c’est bien mieux comme ça. Azpi, Morel, Valbuena, les frères Ayew étaient ainsi au rendez-vous au coup d’envoi, pour le plus grand plaisir des 45 000 spectateurs acquis à la cause de l’équipe de Saint Ouen, logique. En plus de la rage de vaincre qui habite les « petits » en Coupe de France, il y a un truc en plus cher à Xavier Gravelaine qu’il ne faut pas négliger, c’est la magie messieurs ! La magie de la CDF c’est ce poteau qui te sauve à la dernière minute, et qui te permet ensuite de gagner le match lors des tirs au but. C’est aussi une remontée de terrain en 7 secondes, montre en main, un gardien dans le vent et un but de dingue pour un Carquefou qui en rêve encore aujourd’hui.
Tout ça pour dire que le match contre le Red Star était loin d’être joué d’avance. On a pu s’en apercevoir lors de la ballade de Touati en début de rencontre, qui faillit donner l’avantage aux siens sans l’intervention d’un Mandanda décisif pour le coup. Il n’en fallait pas plus pour enflammer le Stade de France, et c’est là que Deschamps a surement fait la différence en choisissant d’aligner un onze quasi-type. On peut légitimement se demander si des joueurs comme Gadi, Omrani, Sabo ou autres auraient tenu la baraque dans ce contexte pour le moins hostile.
Je suis de ceux qui pensent qu’aucun match officiel ne doit être pris à la légère, je suis aussi de ceux qui changent de chaine lorsqu’ils entendent Rudi Garcia parler du fardeau de jouer tous les trois jours …
Ce soir les titulaires ont fait le métier, nul besoin de s’attarder sur les cinq buts, quoi que celui de Cheyrou mérite tout de même un petit coup de chapeau. Le Red Star s’est tout de même bien battu et n’a jamais baissé les armes. Malgré les tripes, la magie n’aura pas opéré au stade de France. La question qui se pose maintenant c’est de savoir si Deschamps jouera le prochain tour avec autant d’entrain, autrement dit la même équipe « type ».