Cela n’arrivera qu’une fois mais que le geste est beau !
Wimbledon est bien connu des puristes du football anglais comme une petite équipe londonienne de tradition.
Fait le plus marquant de son palmarès, une FA Cup glanée 0-1 contre les Reds de Liverpool en 1988. En 2002 pourtant, c’est le drame. Le propriétaire de l’époque décide de déménager le club dans la ville-nouvelle de Milton Keynes (sorte de Marne-la-Vallée anglaise). Les fans sont outrés et récréent leur équipe sous un nouveau nom, l’AFC Wimbledon. Elle repartira de zéro, en Combined Counties Premier Division (D9) pour remontera au forceps jusqu’en League Two (D4), où elle évolue actuellement.
Et c’est là que la magie de la Coupe intervient. Les Dons (surnom historique des joueurs) n’ont pas cédé à la tentation d’engranger un joli pactole financier lorsqu’ils ont appris qu’ils accueilleraient Liverpool début janvier à l’occasion du troisième tour de la FA Cup, une rencontre qui aura un parfum de replay de la finale de 1988 jouée à l’époque au mythique stade de Wembley. Les dirigeants ont en effet décidé de calquer le prix des billets sur les tarifs d’une rencontre de League Two, au grand désarroi des Reds. Concrètement, pour assister à la rencontre, il vous faudra compter 4 livres sterling (5 euros) si vous avez moins de 18 ans, 10 si vous bénéficiez d’une réduction, sinon 16 livres pour une place debout et 25 pour une place assise.
Le match qui, on s’en doute, sera rapidement sold-out, devrait rapporter environ 60.000 livres au club dont le stade compte très exactement 4720 places. Plus 144 000, si le match est choisi parmi les cinq rencontres diffusées à la télévision. Une belle manière d’honorer son statut de club populaire.
Bien que la somme totale soit à partager avec le club du Nord et la FA, l’AFC Wimbledon a prouvé qu’il était encore possible de ne pas faire payer le prix fort à son public malgré l’importance de l’affiche.