À l’occasion hier du match entre Montpellier et Rennes, les ultras héraultais ont entamé une grève après la mi-temps par solidarité avec le groupe Camarga Unitat. Son président Stéphane, en attendant un communiqué prévu dans la soirée, nous a livré sa version des faits concernant des incidents avec la sécurité du MHSC.
Que s’est-il passé exactement ?
Stéphane : Hier, j’ai reçu un coup de fil du chef de la sécurité en me disant qu’on ne pouvait pas faire rentrer la bâche du groupe au stade parce qu’au match précédant on avait fait rentrer une banderole « Thiriez démission ». C’était comme une punition. Sauf que nous, on a voulu quand même faire rentrer notre bâche parce que c’est notre groupe. En sachant qu’on n’était qu’une vingtaine hier en tribunes, alors ils pensaient avoir la partie facile. On a défendu notre bâche. On a rentré un calicot qu’on prend à l’extérieur, on l’a brandit et on n’a pas voulu se le faire enlever. De là, il y a eu quelques coups qui sont partis et on a chanté « liberté pour les ultras » et tous les chants revendicatifs. On a décidé de sortir du stade à la 34e minute. On a récupéré notre matos qui avait été consigné et on s’est rendu derrière la tribune Etang de Thau, là où se trouvent la BP (ndlr : la Butte Paillade) et les Armata. A partir de là on a chanté, des membres de la BP sont venus nous rejoindre. Il n’y a pas eu de coups, ni de confrontation avec les flics et la sécurité.
Tu disais qu’il y a eu des coups échangés tout à l’heure…
Stéphane : Il y a deux sociétés de sécurité au stade. Nous, c’était avec PSI. En sachant qu’avec PSI, on est en procès puisqu’ils avaient attrapé un de nos membres qui avait envahi le terrain (Narpe) lors du dernier match à domicile la saison dernière. Ils lui avaient bousillé une oreille. On est en froid avec eux et là, c’était la goutte d’eau qui a fait déborder le vase. Après la BP, nous on était en dehors mais je crois qu’ils ont débâché et arrêté de chanter. Il y en a une centaine qui sont sortis à la mi-temps.
Donc, tout part de la bâche ?
Stéphane : C’est un refus de la bâche, ouais. Ils ont refusé qu’on la rentre. En sachant qu’on est une association loi 1901, c’est à dire qu’ils n’ont aucun de droit de refuser notre bâche. Donc ce n’est pas à eux de le faire, c’est à la préfecture. Pour nous, c’est des affaires personnelles parce qu’on a osé porté plainte contre la société de sécurité. Depuis ce jour-là, on est emmerdé avec eux. D’autant plus qu’on va se retrouver sans tribune…
Ils vous déplacent..
Stéphane (il coupe) : Nous, on ne veut pas partir. On va voir ce qu’on va faire. Pour l’instant, je pense qu’il y aura une mise en sommeil du groupe. On verra comment ça va se passer.
Propos recueillis par Adrien Verrecchia (avec Benoît Taix)