Le séminaire annuel de la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH) réunissant l’ensemble des policiers chargés de la lutte contre le hooliganisme et les violences péri-sportives se tient ce mardi et mercredi au siège de la Fédération française de Football (FFF). Le colloque qui a pour thèmes : « le partenariat avec les instances du football » et « la préparation de l’Euro 2016 » était ouvert à la presse ce mardi matin. La Grinta vous dévoile le bilan de l’année écoulée et celui à mi-saison en matière de sécurité publique.
Comme chaque année, la Division Nationale de Lutte contre le Hooliganisme (DNLH) réalise au cours de son séminaire un point sur la situation. Le siège de la Fédération Française de Football (FFF) héberge le colloque qui se prolonge jusqu’à mercredi pour les professionnels de la sécurité publique tandis que la presse était uniquement conviée ce mardi matin. L’objectif était aussi de fixer les objectifs pour 2015 avec entre autres les thèmes suivants : « le partenariat avec les instances du football » et « la préparation de l’Euro 2016 ». Frédéric Thiriez le président de la Ligue de Football Professionnel (LFP), Marine Naute la directrice centrale adjointe de la Sécurité Publique et le commissaire Antoine Boutonnet étaient notamment présents. Le président de la FFF, Noël Le Graët, a tout de même pris soin d’enregistrer une intervention vidéo et d’être représenté par son directeur général adjoint Victoriano Melero.
Thiriez dresse en premier lieu le bilan de la DNLH qui existe depuis cinq ans et exprime sa satisfaction de la bonne synergie avec la Ligue. Le président de la LFP se lance dans un discours en assénant : « Il ne faut pas baisser la garde contre les faits de racisme, l’homophobie, la violence etc. C’est un combat quotidien et il faut travailler en amont ». Et de mettre en avant le triptyque « identification, interpellation, sanction » qui « marche en Angleterre ». « Tolérance zéro face à la violence », conclut-il. Marine Naute précise qu’après un recul de la violence sur la première partie de saison, une augmentation des incidents notamment dus « à des supporters de groupes ultras ». « Il faut donc interpeller ces personnes et les sanctionner d’interdiction de stade comme il est prévu dans le code du sport », étaye la directrice centrale adjointe de la Sécurité Publique.
373 interdictions de stade à l’heure actuelle
Le commissaire Boutonnet prend la parole et délivre une somme d’informations et de chiffres conséquente. L’homme fort de la sécurité publique du football français relève quatre événements marquants à la mi-saison : Bastia-OM, Nice-Bastia, Lille-Everton, Bastia-Lyon avant d’ajouter Bastia-Evian en précisant qu’il « ne s’agit pas d’un acharnement (envers Bastia, ndlr) ». Tous ces matchs ont été émaillés d’incidents de degrés divers. Au total, ce sont 33 faits de violence qui ont été constatés sur les rencontres professionnelles concernant 18 clubs dont entres autres Bastia, Nice, Lens et Metz. À l’heure actuelle, 373 interdictions sont recensées. Dont 233 d’entre elles administratives (IAS), qui constituent des mesures préventives, et 140 judiciaires.
Les interdictions judiciaires sont stables sur les cinq dernières années, en revanche les IAS fluctuent en fonction des phénomènes de violences et des sanctions et leur nombre a augmenté (200 IAS l’an dernier) mais cela reste moins qu’en 2009-2010 (350). 361 interpellations ont été effectuées (+100 par rapport à l’an dernier), 338 en L1 (191 dans le stade, 147 en dehors) et 23 en L2 (20 à l’intérieur, 3 à l’extérieur). Et ce en raison de quatre principaux motifs : utilisation d’engins pyrotechniques, utilisation de produits stupéfiants, vente à la sauvette et agression. 8 matchs ont fait l’objet d’arrêtés préfectoraux (une limitation du nombre de supporters visiteurs) : OM-Nice, OM-ASSE, MHSC-TFC, Lens-Metz, ASSE-OL, MHSC-ASSE, Nice-ASSE. 3 autres rencontres ont fait l’objet d’arrêtés ministériels (aucun supporter visiteur) : Bastia-Lens, Nice-Bastia et PSG-Ajax. C’est donc deux arrêtés ministériels en moins et et six arrêtés préfectoraux en moins par rapport à l’an dernier grâce aux accords entre clubs (qui limitent eux-mêmes le nombre de places).
Thiriez reçoit une médaille
Concernant les mesures préventives, le PNIF (Point National d’Information du Football) veille aux transits de supporters en Ligue 1 mais aussi d’étrangers passant par la France pour aller dans un autre pays en Coupe d’Europe. Le dispositif, qui sera également en vigueur à l’Euro 2016, prévoit des spotters (observateurs) dans les villes européennes (et en reçoit), afin de surveiller d’éventuels problèmes entre supporters. 7,5 millions de personnes sont attendues en France au moment de la compétition internationale dans les stades et les fans-zones dont certaines sont prévues y compris à des endroits où aucun match ne se déroule comme en Bretagne.
À noter une scène plutôt cocasse lors de ce séminaire, Frédéric Thiriez et le directeur général adjoint de la FFF reçoivent une médaille de la sécurité publique de la direction de la SP. Le président de la LFP est sans doute davantage récompensé pour son « engagement » que ses résultats.
Rémi Dos Santos avec Adrien Verrecchia
on les trouve où les chiffres?
et les annulations d’ias?
interpellations mdr! et les condamnations judiciaires?
parce que 223 ias qui ne donne pas de condamnation ça veut dire qu’il n’y a pas de dossier…
bref la farce