Jeudi 13 février 2020. Quasiment 28 ans après la catastrophe de Furiani, il aura fallu qu’un projet de loi soit voté à l’Assemblée pour donner le feu vert (sous condition d’un vote similaire au Sénat) pour enfin ne plus jouer de match le 5 mai (en Ligue 1, Ligue 2, National, Coupe de France).
Le député corse Michel Castellani, du groupe Libertés et Territoires, en est à l’origine en concertation avec les familles des victimes. Ce projet adopté à la quasi unanimité (une seule voix contre) ne pouvait que faire consensus. La veille, une tribune signée par 135 personnalités – parmi lesquelles l’auteur de ces lignes – exhortait les décideurs à se prononcer favorablement à cette sacralisation.
« Nous avons été touchés par la dignité qui régnait dans l’hémicycle et par la sincérité exprimée dans les prises de paroles des députés de tous les groupes« , a réagi le collectif du 5 mai.
Une dignité que les instances du football français n’auront jamais eu dans ce dossier.