Le procureur Giuseppe Rizzo doit se résoudre à ne pas faire appel. Les ultras de l’Hellas Vérone absouts en décembre 2011 après avoir effectué des saluts fascistes contre les ennemis politiques de Livorno obtiennent définitivement gain de cause.
Comme le rappelle le quotidien Il Tirreno, l’inculpation des tifosi véronais reposait sur la loi Mancino de 1993 qui condamne les incitations à la violence, les discriminations et entre autres la propagande à l’idéologie fasciste.
Cependant le procureur Rizzo a dû capituler. « C’est une chose d’organiser un événement où il y a des fins politiques. Si, au contraire, comme dans ce cas, cela se déroule dans une manifestation non-politique, comme un match de football, cela ne constituerait pas un délit. En fait, pour punir les activités de prosélytisme, le geste doit servir à faire de la propagande, mais dans ce cas il n’y a pas de danger de prosélytisme. Parce que le salut a été adressé à un groupe dans un contexte sportif où de l’autre côté, il y avait des gens de l’idéologie opposée ».
Cela ne met donc pas en péril « la démocratie et la Constitution italienne » comme l’a anticipé le juge. Une décision qui établit une jurisprudence importante en Italie où les oppositions politiques de tifosi sont récurrentes.
Par conséquent, encore de nombreux bras tendus sont à prévoir le jour où l’Hellas et Livorno se croiseront à nouveau.