On Tour : Dans la Populaire Sud de Nice

On Tour again. Cette fois-ci direction le Sud de la France, la Côte d’Azur et plus précisément la ville de Nice. En ouverture de la 10 ème journée du championnat de France, c’est un match sous haute tension qui nous attend pour ce derby sudiste entre l’OGC Nice et l’Olympique de Marseille. La nouvelle enceinte niçoise, l’Allianz Riviera, accueille sa première grande affiche de la saison et l’engouement est énorme dans la ville. Récit d’un match passionnant avec une ambiance qui a tenu toute ses promesses.

12 h 49 : Montée dans le train au départ de Paris-Gare de Lyon. Six heures plus tard, arrivée Nice-Ville. Beaucoup d’écharpes des Rouge et Noir sont déjà de sortie aux alentours de la gare ferroviaire. Nous interpellons un premier supporteur niçois pour qu’il nous indique notre chemin. Réponse : « Je ne sais pas non plus, c’est le bordel pour aller là-bas, il est trop loin du centre ce stade ! ». C‘est peut-être vrai mais bon, ça ne nous aide pas. La deuxième personne sera la bonne : « Oui il y a des navettes gratuites pour se rendre à l’Allianz Riviera mais c’est à l’autre gare, celle de l’aéroport Nice Saint-Augustin ». Et merde ! On fait demi-tour pour monter dans un nouveau train. Au vu du monde et des couleurs locales, on est sur la bonne route. Plus ou moins trente minutes plus tard, nous voilà dans ces fameuses navettes. Du bus, on aperçoit enfin ce nouvel écrin. Première impression de l’extérieur, ça a vraiment de la gueule ! Le stade est magnifique et fait bien sûr penser à celui du Bayern Munich, l’Allianz Arena. Les supporteurs niçois sirotent tranquillement quelques bières « Honnêtement on  est bien ici, l’ambiance est vraiment bonne et le Kop à l’étage, ça donne vraiment bien » nous confie un premier habitué de la Populaire Sud. Avant qu’un deuxième fan de l’OGCN n’ajoute « Tu vois au départ on était un peu réticents à l’idée de ce nouveau stade, on a vu qu’à Lille les fouilles étaient beaucoup plus poussées et qu’il y avait beaucoup plus de répression. Bon pour nous, pour le moment, tout se passe bien et tant mieux. J’espère que cela continuera comme cela ». Le coup d’envoi se rapproche petit à petit, les premiers pétards et les premiers chants commencent à résonner. Il est temps pour nous de se diriger vers la Populaire Sud.

Entre clapping et Super Dario

Après une fouille, il est vrai assez légère, nous filons donc au deuxième anneau où le Kop niçois est déjà comble. Nous arrivons à se faufiler tant bien que mal pour se placer à proximité du noyau des ultras niçois. C’est le moment choisi par les Marseillais pour faire leur apparition en face dans le parcage et recevoir les premiers mots doux de la part de leurs hôtes du soir. L’ambiance monte peu à peu avant de devenir explosive à seulement quelques minutes du coup d’envoi quand le clapping, devenu habituel à l’Allianz Riviera, résonne à en donner des frissons. Après ce moment d’émotion, s’en suit le traditionnel chant « Nissa la bella » avant l’entrée des 22 acteurs sur le terrain accompagnée d’une animation papelitos aux couleurs du club et de quelques fumigènes pour enflammer la tribune Sud. Un rendu très sympa avec un chant détonnant ! Le match peut commencer. Le  désormais célèbre chant « Les gens veulent le savoir » retentit à son tour et on ne cesse d’être impressionné au fil des minutes. L’ambiance ne s’estompe pas, bien au contraire. Les ultras niçois s’époumonent en récitant leur répertoire, alors que vient la 40 ème minute, moment choisi par Super Dario Cvitanich pour provoquer un chaos total dans le stade. C’est Traoré qui récupère la balle dans les pieds de Fanni, se retourne à vingt-cinq mètres et voit l’appel dans l’axe de « Cvita » et le sert. L’Argentin élimine Mandanda et marque dans le but vide dans un angle fermé côté droit. 1-0 et la folie s’empare de l’Allianz Riviera. Les « Olé olé olé olé olé Dario Dario » n’en finissent plus puis la Populaire Sud arrive à emmener tout le stade sur le « Qui ne saute pas n’est pas niçois ». L’atmosphère est bouillante et le restera jusqu’à la pause.

« On t’aime comme la cocaïne, On t’aime comme la marijuana. Ospina ! Ospina ! »

Le deuxième acte reprend sur les mêmes bases. Les fidèles niçois décident, au cas où la Populaire Sud ce serait un peu endormie à la pause, de faire asseoir tout le monde avant de lancer une « Cavese » qui fera bondir d’un coup toute la tribune. L’effet escompté est réussi, l’ambiance repart de plus belle. Gestuelles, puissance vocale, tout y passe ! On en prend plein les yeux et plein les oreilles à notre plus grand bonheur. Dans les dernière minutes, le stress commence à envahir les fans locaux et Cvitanich sort ovationné à la 80ème minute. Sur le terrain le show Ospina, imbattable ce soir, continue et même lorsque l’on croit à l’égalisation marseillaise dans les tous derniers instants. Sur un centre de la droite de la part de Gignac pour André Ayew qui plonge et croise sa tête, le portier capte la balle des deux mains ! Ce dernier méritera bien son chant, avec une touche humoristique de la part des ultras niçois. « On t’aime comme la cocaïne, On t’aime comme la marijuana. Ospina ! Ospina ! » s’égosillent-ils pour le Colombien.

Fin du match dans le chaos, tout le stade saute, chante. Les Nissarts avaient à coeur de remporter ce match, chose faite. Bossetti viendra lui aussi saluer la Populaire Sud dont il est lui-même issu avant de lancer une nouvelle fois « la Cavese ». Image bien sympa. Troisième victoire en trois matchs à l’Allianz Riviera pour l’OGC Nice et nul doute qu’avec un public comme celui-là, il y en aura bien d’autres…