Comme face à Mönchengladbach, il ne fallait pas quitter le Vélodrome à la 85e pour éviter les embouteillages après le derby du sud. On ne va pas refaire le bon vieux coup du « match qui dure 90 minutes », mais force est de constater que l’OM n’y est pas lorsqu’il s’agit de négocier le sprint final de matchs qui lui tendent pourtant les bras.
Face à Nice, Baup avait décidé d’aligner un 11 quasi type qui lui réussit plutôt bien ces derniers temps, et ce malgré les absences de Gignac (cheville) et Diawara, victime d’une rechute. Toujours est-il qu’après quinze minutes de jeu, c’est un Vélodrome en chantier mais plein de certitudes qui encourageait son équipe, tant celle-ci offrait un beau visage à son 12e homme. Les deux têtes « immanquables » de Cheyrou allaient cependant installer le doute dans l’esprit des Olympiens et laisser penser aux Niçois que la messe était finalement loin d’être dite. L’OM de coach Elie ne se décourage pourtant pas et ouvre le score après un bon mouvement collectif, ponctué par un but de la tête d’André Ayew … hors jeu.
Un sentiment mitigé
On aurait pu croire qu’après ce demi-beau but, l’OM allait dérouler et enchaîner les pions mais ce sont bien les Niçois qui égalisent sur un but de Cvitanich, qui au passage, commence à se plaire en L1. S’en suivront des nouveaux buts de Valbuena et Abriel, mais au delà du résultat, c’est la capacité des Marseillais à garder le score et fermer boutique qui inquiète. Qu’on se le dise, la force de frappe niçoise était une nouvelle fois à l’image de sa 15e place au classement ce soir, quasi nulle. Le fait est que les hommes de Puel y ont cru jusqu’au bout, à l’inverse d’Olympiens qui se voient probablement trop beaux ces derniers temps. Les bons matchs de Valbuena (le meilleur devant), les buts de Jordan Ayew (celui qui boude) ou encore la satisfaction Lucas Mendes (qui devrait rapidement mettre Morel au chômage technique) ont tendance à nous faire oublier que le collectif marseillais se cherche encore. Tout comme le PSG, l’OM joue ses matchs sur courant alternatif, capable du meilleur comme du pire. Le Clasico (celui en L1), est parfaitement révélateur des maux de l’OM mais surtout de son irrégularité chronique, avec des absences qui coûtent cher. Une première période lumineuse, une seconde ennuyeuse, de quoi donner mal à la tête aux 35000 supporters présents pour ce match…
Si Baup a clairement donné un nouveau visage à son équipe, les six victoires consécutives du début de saison n’auront pas totalement refermé les blessures de la fin de l’ère Deschamps. Avec un banc ultra limité et certains titulaires qui ne donnent pas satisfaction (Kaboré, Morel, Cheyrou), l’OM devra batailler sévère pour jouer les premiers rôles jusqu’en mai prochain.