Il est monnaie courante que les équipes rivales s’affrontent en Argentine pendant la trève. Dimanche, le clasico rosarino entre Newell’s Old Boys et Rosario Central (0-0) a vu des joueurs issus en majorité des équipes réserves.
Cela n’en reste pas moins l’un des derbys les plus chauds du pays, preuve en est avec l’absence de l’hinchada canalla. Malgré cette précaution, la situation a dégénéré dans les tribunes. Les membres de la barra brava de Newell’s ont réglé leurs comptes internes pour des luttes de pouvoir.
Au point de devoir évacuer dans un autre secteur du stade les fans de la Lepra pris au milieu des heurts. Le match a même dû être arrêté plusieurs minutes à deux reprises avec la présence colossale de plus de 700 policiers mobilisés. Les supporters impuissants assistants à la scène ont ainsi chanté leur rejet des barras : « que se vayan todos » (qu’ils s’en aillent tous).
Selon plusieurs témoins, un pistolet aurait été brandi lors de ces affrontements. Le pire est peut-être même à venir puisque le nouveau président du club Eduardo Bermúdez affirme être sous le coup d’un chantage : « Les barras menacent de faire suspendre les matchs si on n’accepte pas de parler avec eux ».
Ces luttes intestines sont liées au retrait du leader Diego Ochoa, lui-même incarcéré pour meurtre. À noter que les assassinats à Rosario s’enchaînent depuis quelques semaines, aussi bien parmi les barras de Newell’s que de Rosario Central sans parvenir à déterminer les causes (narcotrafic ou guerres de barras).