Avant la rencontre décisive pour le titre de champion en National entre Luzenac et Orléans vendredi, La Grinta a rencontré Mickaël Diakota. Le milieu de terrain ariégeois, arrivé il y a trois ans au club, retrace la montée en puissance du LAP, jusqu’à la montée en Ligue 2 cette saison.
Mickaël, peux-tu nous raconter ton parcours footballistique ?
J’ai commencé au Paris centre de formation. Ensuite, j’ai été formé à l’AS Nancy-Lorraine où j’ai notamment été prêté un an à Noisy-le-Sec en CFA. Puis je suis arrivé à Luzenac en 2011.
Où en était le club à ce moment-là ?
On se battait surtout pour le maintien quand je suis arrivé, on ne visait pas la montée. Notre ambition n’était pas du tout d’aller en Ligue 2. C’était le maintien avant tout.
Il y a eu de nombreux changements au club, avec notamment un nouveau nom (L’US Luzenac est devenu le Luzenac Ariège Pyrénées). Comment as-tu vécu cette métamorphose ?
Il y a eu plus de moyens, le club a commencé à se professionnaliser petit à petit et ça constitue déjà un gros changement. Ce sont ces aménagements qui ont fait qu’aujourd’hui on est là (deuxième du National, assuré de monter en L2, ndlr). Il y a eu une bonne cohésion de groupe, il y a eu des renforts. Ça fait un tout.
Quelle différence y a-t-il depuis ton arrivée ?
Beaucoup de choses ont changé. Quand je suis arrivé, j’ai connu des personnes qui ne sont plus au club aujourd’hui. Les kinés, le staff,… il y a eu des nouvelles personnes qui sont arrivées. C’est ce qui fait que le club a changé.
« Je ne serai plus là l’an prochain »
Comment avez-vous vécu cette saison ? Le maintien n’était pas l’objectif…
Ah non pas du tout ! On est partis pour le premier match contre Orléans, on a gagné, et puis on s’est dit : « Les gars, merde ! On prend match après match et on verra à la fin de la saison comment ça se passera ». On n’a pas cherché à savoir combien de points on avait si on gagnait contre untel. On a vraiment pris semaine après semaine, et ça a marché.
N’y a-t-il pas eu une forme de pression à un moment donné ?
On ne s’est jamais mis vraiment de pression, parce que la pression qu’on avait ne pouvait qu’être positive. Ce n’était que du plus, du bonheur pour nous de jouer des matchs comme ça avec une petite pression pour rester en haut du tableau. Et maintenant nous voilà en Ligue 2 et on dispute le titre…
Justement le match du titre contre Orléans vendredi, dans quel état d’esprit l’abordez-vous ?
On ne se met toujours pas de pression. On va donner tout ce qu’on peut. On s’est dit que l’objectif principal, la montée, est atteint. Donc maintenant ça ne va être que du plus pour nous de finir sur un titre. Ce sera mérité pour la saison effectuée.
Personnellement, tu n’as pas toujours été à la fête…
Ça a été un peu plus compliqué pour moi. Je n’ai pas été un titulaire indiscutable, j’ai fait quelques matches mais surtout des entrées. De toute façon on forme un groupe, ce n’est pas 11 joueurs qui sont montés et qui ont atteint l’objectif, mais 22 ou 25 joueurs. C’est tout le groupe. Tout le collectif est récompensé de sa saison.
Est-ce qu’il y a une forme d’excitation quand on sait qu’on va jouer en Ligue 2 ?
Oui on ne vit pas ça tous les jours, donc il faut savourer. Il faut profiter de tous les moments comme ça. Après d’un point de vue personnel, je ne serai plus là l’année prochaine (Toulouse le suivrait de près, ndlr). Mais je leur souhaite bonne chance et j’espère qu’ils continueront sur la dynamique de cette année pour faire une grande saison.