Le verdict en a étonné plus d’un, il paraît surréaliste mais la Cour de Cassation roumaine a tranché : le Steaua Bucarest, le club le plus titré de l’histoire du pays ne peut plus exister en tant que tel.
Samedi passé, les joueurs de la capitale arboraient une vareuse jaune dépourvue de logo dans la rencontre qui les opposaient à Iasi, actuel 16ème du championnat (1-0). Et pour combler l’ironie de la situation, le marquoir affichait en lieu et place du nom et des armoiries du club, la mention « domicile », accompagnée d’un rectangle vide. Les fans se sont d’ailleurs amusés de la situation en remplaçant le nom de leur équipe par la mention « hôte » dans leurs chants.
La raison de tout ce cirque ? Une plainte du ministère de la Défense roumain. Il faut savoir que le Steaua était, depuis sa création en 1947, le club de l’armée de la République Populaire de Roumanie jusqu’à la chute du Mur de Berlin en 1989 où il est passé sous le giron du privé. La Chancellerie a invoqué une utilisation abusive des symboles de l’armée au titre que le club appartient depuis 2004 au politicien et homme d’affaires très controversé (et actuellement en prison) George Becali. Ce verdict n’est donc que la conclusion du litige qui opposait les autorités au club depuis plusieurs années.
L’équipe pourra faire fi de cette décision absurde lors de sa prochaine rencontre en Europa League face au Dynamo Kiev (ce jeudi), mais la mise en demeure bien fixée au 15 décembre de cette année. Passé ce délai, si aucun accord n’est trouvé avec le ministère, l’identité du club en tant que telle est plus qu’incertaine.