Carlos Tevez a marqué son quatrième but en six matchs dimanche contre l’Hellas Vérone. L’occasion pour l’Argentin d’exulter et de laisser admirer un t-shirt frappé de ces mots : « Ciudad Oculta » (ville de l’ombre en français). Un hommage à l’un des quartiers les plus pauvres de sa ville natale, Buenos Aires de la part de celui qui est connu pour être « le joueur du peuple » au pays.
La Ciudad Oculta est l’une des villas miseria, précisément la Villa 15, abritant essentiellement des immigrés boliviens et paraguayens. C’est un territoire dangereux contrôlé par des gangs, qui se disputent les trafics de drogue où l’accès à l’eau et à l’électricité reste isolé. Son surnom tire son origine de la décision du maire Osvaldo Cacciatore de construire un mur masquant le quartier aux touristes et aux journalistes lors de la Coupe du monde 1978.
L’attachement de Tevez pour les quartiers les plus défavorisés n’est pas nouveau. Et pour cause, « l’Apache » est originaire du quartier de Los Andes revendiquant fièrement ses origines modestes. « Si je n’étais pas fait pour le football, je serais comme tant de gars de mon quartier. Mort ou en prison, ou là-bas dehors en train de me droguer » a-t-il expliqué. De quoi rééquilibrer, un peu, avec ses frasques que la presse se plait à relayer.