C’était un match de la peur de National à Châteauroux où une quinzaine de Gardois étaient venus encourager leur équipe dans ce duel entre derniers ce vendredi 24 janvier. De peur il en a été question aussi en dehors du terrain dans une soirée qui a basculé lorsqu’une trentaine d’individus a fait irruption dans le parcage nimois pour s’emparer de la bâche des Gladiators Nîmes 91 (GN91).
Armés de barres de fer, l’attaque éclair ne laissait guère de doutes sur leurs intentions devant des témoins choqués. Le journal local Midi Libre dénombre quatre blessés et accuse des Montpelliérains d’être à l’origine de cette « agression, une descente pour faire mal » selon l’entraîneur du Nîmes Olympique Adil Hermach.
Des informations que nous sommes en mesure de confirmer. Contrairement à ce qui a été mentionné sur les réseaux où des vidéos circulent, aucun ultra nîmois n’a été blessé grièvement. Tous ont pu repartir dans le Gard après les premiers secours.
La rivalité de longue date entre les ultras de Nîmes et Montpellier a peut-être atteint son paroxysme lors d’un derby tendu de septembre 2018. Au stade de la Mosson, les GN91 avaient exhibé un diable symbole provenant de la bâche de la Butte Paillade volée lors d’un cambriolage quelques mois auparavant.
La vengeance perpétrée à Châteauroux six ans et demi plus tard vient conclure une escalade inquiétante et sans fin entre les deux camps dépassant de loin les tribunes.
De son côté le club de La Berrichonne de Châteauroux réagit et « condamne fermement ces violences et apporte son soutien aux victimes ainsi qu’au Nîmes Olympique ». Et annonce son intention de porter plainte auprès du Procureur de la République après avoir vu sa sécurité déjouée.
Il y a quinze jours, la Secioun Parigi (les Niçois expatriés à Paris) s’était fait dérober sa bâche dans des circonstances similaires après le match entre Reims et Nice. Une agression attribuée à la Jeunesse Auteuil Paris. Ces faits interviennent alors que le ministère de l’Intérieur envisage la dissolution de plusieurs groupes ultras de différentes villes dont la Brigade Loire à Nantes.