Officialisé ce mardi à la tête du PSG, Laurent Blanc devient le 25e entraîneur du club de la capitale. Une arrivée inattendue qui suscite quelques doutes.
Deux pas en avant, trois pas en arrière. L’épisode Ancelotti a mis à mal les rêves de grandeur des dirigeants. Depuis le match au Parc contre Porto fin 2012, le club parisien avait retrouvé une ligne de conduite positive, conclue par un quart de Ligue des champions sans perdre contre le Barça, et un titre de champion. Seulement, voilà cet élan vient d’être interrompu par le départ non prévu et préparé de Don Carlo par la direction.
Laurent Blanc, le énième choix, arrive profil bas après un an au chomdu. Plus question cette fois-ci de faire le difficile. Lui qui se voit manager, se limitera à entraîner. Un mariage d’intérêt avec Paris qui ne fera pas long feu, à moins que les deux parties se trouvent des attaches réciproques. Un an pour montrer qu’il est digne de magnifier un « top club ». Il démarre avec une cote de sympathie médiatique plus élevée que celle de son prédécesseur. Le Cévenol bénéficiera toujours de la « jurisprudence Champion du monde 1998 » malgré les tumultes. Et cela lui sera bien utile face « aux méchants » Leo et Qatariens. Les supporters attendront, pas convaincus après la liste des noms annoncés à l’emploi. Il devra répondre à plusieurs interrogations.
Ses passages en tant que joueur dans des gros clubs étrangers l’aideront dans sa gestion. Son aura pèsera moins que celle de Carlo dans le vestiaire. Les Français se sentiront plus rassurés, moins délaissés. Quels rôles accordera t-il à ceux qui auront des velléités de départ (Chantôme, Sakho, Gameiro, Menez, Bodmer, Rabiot) s’ils ne sont pas plus considérés ? Lors du dernier Euro, Laurent Blanc avait laissé sur le tarmac du Bourget au dernier moment, Gameiro et Sakho. Il retrouvera Matuidi et Menez qu’il avait vu dans un groupe implosé par l’absence de donneur de bonne conduite. Légèrement blessé le premier avait été laissé sur le banc toute la compétition. Le second avait dû se contenter d’un rôle de joker.
Pastore, le nouveau Gourcuff ?
Blanc ou pas, l’ancien Lorientais aura du mal à s’imposer à l’heure où Leo planche pour trouver un acolyte à Ibrahimovic. Le Paris-SG compte en revanche sur Mamadou Sakho mais surtout sur son statut « formé au club ». Argument valable aussi pour Chantôme et Rabiot. Pour la Ligue des champions, il faudra enregistrer quatre « titis ». Les trois devraient faire à nouveau les bouches-trous.
Comment gérer le cas Ibrahimovic ? Le technicien italien demandait constamment à ses joueurs de trouver le géant suédois sur le terrain. D’ou l’estime de Zlatan envers Carlo outre son palmarès. Si les systèmes mis en place par Blanc ne lui plaisent pas, il ne s’abstiendra pas de lui signaler. Les décrochages systématiques du Suédois avaient affaibli l’éclat de l’équipe. Blanc sera-t-il aussi indulgent avec Pastore que l’a été Ancelotti ? Les côtés du 4-4-2 ont redonné à l’Argentin de sa superbe. Ses performances sur courant alternatif posent toutefois toujours questions. Laurent Blanc sait accorder des faveurs. Il l’a montré avec Gourcuff et Alou Diarra alors que les deux ne savaient plus quel pied mettre devant l’autre. Il devra contenter beaucoup de monde tout en améliorant la qualité de jeu. Et tout ça, a priori, sans sentinelle …