Fruit notamment du travail de l’instance nationale du supportérisme, un décret publié ce mercredi au Journal officiel permettra « l’autorisation expérimentale d’articles pyrotechniques dans les enceintes sportives non couvertes » dès ce jeudi pour une durée de trois ans. Cette expérimentation n’englobe pas les rencontres amateurs et se déroulera sous diverses conditions.
Une demande d’autorisation d’usage de fumigènes devra ainsi être déposée conjointement avec le club concerné au préfet local et ce au maximum un mois avant l’animation. Cette demande devra comprendre :
– les noms, prénoms et dates de naissance des participants et de la personne titulaire du certificat de qualification sous le contrôle de laquelle les participants mettront en œuvre les articles pyrotechniques ;
– un plan détaillé de la zone d’animation ;
– les mesures prévues, concernant notamment le secours aux personnes, pour assurer la sécurité des participants et du public ;
– l’attestation d’assurance responsabilité civile du club et de la personne titulaire du certificat de qualification couvrant les risques liés à l’animation pyrotechnique ;
– la liste et les caractéristiques des articles pyrotechniques devant être mis en œuvre lors de l’animation ;
– l’engagement que les opérations de montage, de tir et de nettoyage seront réalisées exclusivement au sein de la zone d’animation ;
– l’engagement que seuls les participants et la personne titulaire du certificat de qualification seront autorisés à pénétrer dans la zone d’animation, à l’exclusion de toute autre personne ;
– l’engagement que les articles pyrotechniques inutilisés ou défectueux seront traités, à l’issue de l’animation, selon les instructions fixées par le fournisseur.
En outre, le décret concerne uniquement les pots à fumée, stroboscopes et torches à main. « La masse totale de matière active des articles utilisés ne peut excéder 35 kilogrammes », définit-il.
Notez cependant que des animations avec fumigènes ont pu déjà être ponctuellement autorisées depuis une première expérimentation lors d’Angers-Monaco en décembre 2019. Cette fois, un cadre législatif est posé. Ce revirement philosophique avec les politiques passées marque un tournant dans les relations contrastées entre pouvoirs publics et supporters organisés.