Le président de la Populaire Sud de Nice, « Fred », a été interpellé sur son lieu de travail ce mercredi vers 15 heures. Placé en détention provisoire pour « maintien d’une association dissoute » comme le rapporte Nice-Matin, il est libre depuis hier à 20 heures d’après nos éléments.
Ce délit (à la libre interprétation du juge) peut être sanctionné jusqu’à 7 ans d’emprisonnement et 100 000 euros d’amende. Précisément, il lui est reproché le tifo réalisé contre Marseille dimanche (affiche de Canal à 21 heures) aux initiales de la Brigade Sud Nice, l’une des associations dissoutes en 2010 par le ministère de l’Intérieur.
Pourtant un précédent tifo « 1985 » avait déjà été réalisé rappelant l’année de naissance du groupe, sans suite. Le logo et les vêtements à l’effigie de la BSN sont aussi régulièrement aperçus, preuve d’une certaine « tolérance ».
Les ultras niçois ne se sont en outre jamais cachés lorsqu’à la création de la Populaire Sud, les autorités – sans doute conscientes qu’il ne s’agit que d’un changement de nom – leur demandent d’inscrire tous les noms dans les statuts.
Une perquisition facilitée par l’État d’urgence a été menée à la boutique de l’association par des policiers équipés de flash-balls et gilets par balle. Plusieurs dizaines de supporters niçois se sont rassemblés dans la soirée en soutien à « Fred » devant la caserne Auvara où il était gardé à vue.
Ils crient à l’injustice, d’autant plus que leur président n’était pas impliqué dans la réalisation de cette animation. Déjà, un communiqué contre la répression (notamment les interdictions de déplacements et la loi Larrivé) avait été publié par les ultras niçois avant le match contre Marseille .