C’est une tradition dans le football britannique dans son ensemble : les équipes outre-Manche, clubs et sélections, portent pendant le mois de novembre le poppy sur leurs maillots. Il s’agit d’un dessin d’un coquelicot, qui commémore les soldats morts durant la Première Guerre mondiale.
Problème, l’an dernier lorsque les sélections anglaises et écossaises ont porté le poppy pendant les matchs de qualification de la Coupe du monde, la FIFA a sanctionné financièrement les deux fédérations. Il s’agissait, selon elle, d’un symbole politique, ce qui est interdit par le règlement de l’organisation internationale. Ceci a causé une vague d’indignation au Royaume-Uni, avec même la Première ministre Theresa May qui a exprimé sa colère contre la décision de la FIFA. De ce fait, cette année, le règlement a été légèrement assoupli, c’est à la fédération adverse de décider ou non si l’équipe a le droit de porter le symbole politique.
La décision portait toute une symbolique : ce serait l’Allemagne, passé d’adversaire sur le champ de bataille à adversaire sur le terrain, qui devrait décider si l’Angleterre pouvait porter le poppy, à la veille des commémorations de la fin de la Grande Guerre. Non seulement la fédération a accepté, mais les joueurs allemands ont même porté un brassard noir avec le fameux coquelicot. Un siècle après les parties de football dans le No Man’s Land, le ballon rond a rapproché une fois de plus les deux nations.