Le monde du football n’a plus jamais été le même après le fameux arrêt Bosman en 1995, libéralisant de fait le marché des transferts en Europe. Plus de 20 ans après, un autre contentieux en Belgique pourrait encore chambouler le foot business.
Ce jeudi devant la 18e chambre de la cour d’appel de Bruxelles, qui traite du droit de la concurrence, s’ouvre le procès opposant le club de Seraing (banlieue de Liège) et le fond d’investissements Doyen Sports, face à la FIFA, l’UEFA, l’Union belge et le syndicat mondial des joueurs (FIFPro) comme le rapporte la Dernière Heure.
En première instance, la juridiction liégoise avait débouté Doyen Sports et son partenaire le RFC Seraing d‘ouvrir la propriété des joueurs de football à des parties tierces (TPO) comme des banques ou des financiers, ce qui est désormais interdit.
Michel Platini, ex-président de l’UEFA, avait notamment parlé « d’esclavagisme » pour qualifier ces montages financiers parfois douteux démontrés par les Football Leaks.
En clair, l’enjeu de ce procès est bien plus lourd que le cas du RFC Seraing plaidé ce matin. La TPO pourrait être réintroduite dans le football en Europe quelques années seulement après sa disparition notamment au Portugal, symbole de cette pratique. En France, il s’agirait d’une nouveauté.
La FIFA et l’UEFA plaideront pour leur part la semaine prochaine. En ultime recours, la justice européenne peut être saisie. Si Doyen estime que cette interdiction se révèle être frein à l’économie capitaliste du football, ses opposants comme le journaliste italien Pippo Russo ont prouvé son impact négatif à terme pour les « petits » clubs. Sans parler d’éthique et de moralité, dont il n’est plus question quand il s’agit de gros sous.
Exemple très parlant de Pippo Russo sur la TPO qui appauvrit encore plus les clubs endettés et enrichit les super-agents sans effort. #LT pic.twitter.com/zCVYouKJBZ
— Adrien Verrecchia (@AVerrecchia_) January 16, 2017