José Alberto Dias Jeremias avait cessé de payer certains de ses joueurs l’an passé.
La justice brésilienne a saisi les biens du président du Grêmio Barueri : à ce jour, une Land Rover modèle Evoque de 2014. D’autres suivront.
L’an passé, contestant le non-paiement de salaire et du droit d’image sur 4 mois, 5 joueurs du Grêmio Barueri ont fait grève et ont été forcés par la direction du club à démissionner.
Le 15 août 2014, les joueurs du petit club paulista de Série D brésilienne avaient refusé d’entrer sur le terrain. En soutien, leurs adversaires de l’Operário MT se sont couchés sur le sol pour symboliser la mort du football brésilien. Leur entraîneur ne s’y était pas opposé, reconnaissant la difficulté des conditions de vie des joueurs des petits et moyens clubs brésiliens.
Selon l’article 32 de la Loi Pelé, le joueur peut refuser de jouer si son salaire est en retard de plus de 2 mois. Pas du luxe, sachant que même les grands clubs brésiliens croulent sous les dettes et peinent à rémunérer leurs joueurs (mais pas leur voiture). Rappelons que la situation des salariés des petits clubs est à mille lieues du foot business.
Le Bom Senso Futebol Clube, mouvement de joueurs pour un football meilleur pour tous, soutient depuis le début le protestation des joueurs du Grêmio Barueri et se réjouit de la décision : « Parmi tant de dénonciations de mauvais agissements du foot brésilien, nous saluons cette décision. Elle émane du courage d’un groupe de joueurs qui nous inspire tous. Espérons que d’autres actions de justices identiques aient le même dénouement à l’encontre de dirigeants irresponsables. »
C’est une décision historique qui vient d’être prise contre un dirigeant de club. Et qui pourrait inciter à des gestions plus vertueuses.