Football Manager est passé, en une dizaine d’années, d’un jeu de simulation de football pour quelques geeks hypnotisés par les statistiques à une drogue dure en 3D, qui compte désormais plusieurs millions d’adeptes. La recette est toujours la même : flashs psychédéliques directement dans la rétine au moment orgasmique du but marqué aux couleurs de l’équipe préférée du joueur. Et elle est terriblement efficace. Au sortir d’un hiver rude à base de foie gras, de FM et de glande en pyjama, La Grinta, assistée de son préparateur virtuel à L’Inter, Roberto Solveri, en profite pour vous présenter quelques gros poissons et leur évolution après plusieurs saisons écoulées.
Eder Alvarez Balanta – le rock colombien.
7.5 millions d’euros. C’est la modiques somme qu’il a fallu débourser in game pour arracher Alvarez Balanta, alors âgé de 21 ans, à River Plate, où il était l’élément le plus convoité de l’effectif. Le défenseur colombien, gaucher, est une perle de Football Manager bien connue des joueurs mais dont on ne pouvait pas résister à la tentation de vous faire la présentation. Incroyable physiquement, intraitable au marquage, polyvalent (aussi à l’aise dans une défense à 3 que dans une défense à 4, capable de s’adapter à gauche ou en milieu défensif) il est, de plus, doté d’un superbe potentiel qu’il réalisera avec le temps. Cerise sur le gâteau, il n’a jamais un mot plus haut que l’autre et ne se blesse que très rarement. Bref : un cyborg. Seul bémol de la part de son entraîneur : Il semble parfois être un peu tête en l’air. Une passe en retrait foirée de la tête que l’on attend pas, un ballon qui lui passe sous le pied… Vous savez de quoi on parle.
L’avis de Roberto : « C’est un joueur de classe mondiale, qui aime disputer les gros matchs. Il est régulier, très fiable et n’est que rarement battu dans les duels. Il possède une grande expérience internationale. Cependant, sa détente verticale peut encore être améliorée… ». Merci Robert.
Et dans la vraie vie ? Alvarez Balanta semble bel et bien susciter les plus grands espoirs du coté de River, où son ancien entraîneur, Ramon Diaz, l’a déjà comparé à Daniel Passarella. Dans sa carrière, le natif de Bogota a d’abord évolué au pays, plus précisément à l’Académica FC, avant de se faire remarquer par le club de Buenos Aires, où il signe en 2011. Il gagne alors la Libertadores U-20, avant de commencer à évoluer en équipe première à partir de 2013. Il s’y installe et marque dès son 3e match, avant de s’illustrer dans son premier superclasico contre Boca et lors de la Sudamericana 2013, notamment face à San Lorenzo. Dès lors, les plus grands clubs s’intéressent à lui. Preuve qu’il a tout du défenseur moderne, les droits du jeune Eder sont déjà détenus à plus de 70% par un certain Jorge Mendes. Quoi qu’il en soit, le garçon semble avoir la tête sur les épaules, comme il a su le montrer dans une interview pleine de modestie, où il minimisait l’effervescence actuelle autour de lui. Et si le grand saut a été retardé d’une saison à l’été 2014, nul doute qu’il finira très bientôt sur le Vieux Continent. Il bénéficie d’une clause libératoire de 15 millions d’euros et peut aller partout, à lui de faire le bon choix.
Gerónimo Rulli – L’indien volant.
Finale de la Coupe du Monde 2018. Zenit-Arena, Saint-Petersbourg. Cesc Fabregas s’avance pour tirer le dernier penalty de la série régulière. L’Argentine et l’Espagne se sont neutralisées pendant plus de 120 minutes, dans un match plaisant mais où aucune des équipes n’a su trouver la faille. Fabregas place son penalty coté droit, mais Gerónimo Rulli se détend et détourne la frappe de l’Espagnol. L’Argentine est championne du monde et le doit avant tout à son impressionnant gardien. Voilà pour la petite histoire FM. Dans le jeu, Geronimo est impérial. Intraitable en un contre un, doté d’une agilité démoniaque et de réflexes inégalés… le tout sublimé par une prise de balle très sure, c’est un des cracks à ce poste. Joueur de la Real Sociedad au début de la partie, il faudra mettre le prix pour débourser cette pépite qui gardera vos cages pendant de longues saisons.
L’avis de Roberto : « C’est une star et un exemple pour les jeunes. Il excelle en situation de un contre un et il est très déterminé. Cependant, il peut encore améliorer sa relance à la main ». Toujours aussi précis, Roberto.
Et dans la vraie vie ? Gerónimo Rulli démarre à Estudiantes de La Plata lors de la saison 2012-2013 , dans le club de la ville qui l’a vu naître, et profite à la fois du départ de Justo Villar pour le Nacional paraguayen et de la blessure du titulaire d’alors, Agustín Silva, pour prendre place dans les cages des Pincharratas. Il gagne définitivement ses galons en équipe première en établissant un record de 588 minutes jouées sans encaisser le moindre but, et confirme derrière avec une saison 2013-2014 complète. Courtisé par un fonds d’investissement brésilien et repéré par plusieurs scouts en Europe, il est acheté par le Deportivo Maldonado en Uruguay avant d’être prêté dans la foulée un an en Espagne cet été, à la Real Sociedad, où il est le remplaçant du gardien titulaire, Eñaut Zubikarai. Jeune (né en 1992), l’imposant gardien d’1,89 m est déjà considéré comme un possible remplaçant de Thibault Courtois à l’Atlético par la presse spécialisée. Il reste visiblement à l’Argentin encore du chemin à parcourir, et il devra jouer régulièrement s’il veut arriver à s’offrir un futur dans un grand club et s’y imposer.
Vincent Aboubakar – Le talent perdu par la Ligue 1.
Il existe bel et bien un « nouveau Ronaldo » dans FM 2015, et il est bien connu par les services de recrutement défaillants de notre football hexagonal. Il n’est pas brésilien, mais camerounais. Ses dribbles chaloupés, son sens de la finition, ses buts de raccroc comme ses très belles frappes de loin font de l’ancien Lorientais un plaisir de joueur à entraîner et à intégrer dans son équipe. Droitier, polyvalent offensivement, remuant, c’est en attaquant avancé qu’il donnera la pleine mesure de ses moyens et ne vous fera pas regretter l’investissement consenti. Investissement conséquent, car à l’inverse de nos clubs tricolores, incapables de repérer les futurs gros potentiels étrangers -ou capables de les acheter 10 millions d’euros sans les faire jouer (Salut, Doria !) – il fait le bonheur de l’un des clubs les plus compétents dans ce domaine : le FC Porto. Physique, dur au mal et rarement blessé, vif, technique… Une bonne pioche « arrachée » à Lorient l’été dernier pour 3,4 millions d’euros, après un épisode « visite médicale » des plus curieux , qui lui aurait fait perdre plus de 3 fois sa valeur.
L’avis de Roberto : « Un joueur de classe mondiale, intelligent, qui prend du plaisir à jouer les grosses rencontres. Il fait preuve de beaucoup de détermination. Il est cependant très compétitif et enfreint souvent le règlement ». Roberto, que ferais-je sans toi ?
Et dans la vraie vie ? Vincent Aboubakar, né à Yaoundé en 1992, débute au Cameroun dans le club du Coton Sport Garoua lors de la saison 2009-2010. A 18 ans, il est de l’aventure Coupe du monde 2010 avec les Lions indomptables en Afrique du Sud. Rapidement repéré, il signe pour 3 saisons à Valenciennes où il jouera régulièrement, sans pour autant affoler les compteurs. Dans le Nord, il est le héros d’une web-série douteuse en 12 épisodes intitulée « Quand l’agneau veut devenir un lion ». Relation de cause à effet ou pas, il quitte le VAFC libre à l’été 2013 et s’engage avec Lorient, où ses progrès devant le but sont remarquables, où il impressionne et réalise une excellente saison à 16 buts. Les Dragões flairent le bon coup et le recrutent donc pour une bouchée de pain. A Porto, aux côtés de Brahimi, une autre pépite perdue par la Ligue 1, son adaptation est correcte puisqu’il a déjà scoré 3 fois en une dizaine de matchs. On connait la suite de l’histoire, il sera revendu 40 millions dans deux ans.
C’est tout pour aujourd’hui. En prime, un petit bonus track, les geeks !
https://www.youtube.com/watch?v=A238FmgEzG4&feature=youtu.be
Vincent Aboubakar vraiment un tres beau joeurs j’ai vis ces video sur le web , c’est un nouveau eto’o !!!