Plusieurs dizaines de supporters contestataires du Paris Saint-Germain ont vu leur entrée refusée au Stadium de Toulouse ce samedi.
Ces ultras parisiens étaient pourtant munis de billets valides dans différents secteurs du stade. Ce match ne faisait pas l’objet d’un arrêté préfectoral. Certains ont quand même réussi à entrer.
Une source bien informée nous relate qu’une fois les ex-abonnés du PSG arrivés à Toulouse, non loin du Capitole, la commissaire en charge les accueille. Aucun problème n’est à signaler, y compris pendant le cortège où un hommage à Brice Taton (supporter toulousain tué en Serbie) est même rendu.
Selon des témoins, un accord est conclu entre les deux parties : les ultras parisiens ont la garantie de rentrer après une fouille et des contrôles d’identité et des places.
« Tout s’est bien passé, on s’est mis dans un endroit et on a commencé à faire le contrôle. Après, ils ont bloqué et là on s’est rendus compte qu’il y avait un truc qui clochait. Apparemment, ils ont eu des consignes pour faire tout ce qu’il fallait pour ne pas qu’on aille au stade », nous affirme l’un d’entre eux.
Divers échos rapportent en effet qu’il s’agit d’un ordre « très haut placé » émanant du ministère de l’Intérieur. Les supporters bloqués ont tenté de discuter pendant plusieurs minutes, conseillés également par leurs avocats joints par téléphone.
Notre source proche du dossier nous confirme qu’aucun ordre écrit n’imposait la retenue de ces dizaines d’individus. En outre, ces consignes n’ont aucune base légale.
Visiblement, même les responsables de police sur place ont été pris de court. Dans l’impossibilité de renvoyer ces « indésirables » en raison du temps de repos des chauffeurs de bus, ceux-ci ont été redirigés dans un bar avec un dispositif conséquent des forces de l’ordre pour les surveiller (voir photo).