Du nouveau dans l’affaire du tristement célèbre Atletico Paranaense – Vasco de Gama du 8 décembre dernier. La police brésilienne a arrêté 19 personnes ce hier pour leur participation présumée dans les affrontements qui avaient fait quatre blessés grave lors la dernière journée du championnat brésilien. Certains d’entre eux sont même accusés de tentative de meurtre. Les autorités ont utilisé des images de télévision et quelques photographies pour identifier les supporters. Parmi eux, un ex-membre du conseil municipal de Coritiba, ville du club de l’Atletico Paranaense.
Les forces de l’ordre ont déposé des mandats d’arrêt dans trois États du pays concernant près de 30 personnes dans une opération nommée « Carton rouge ». 19 interpellations, qui viennent s’ajouter au trois déjà effectuées le jour de la rencontre lorsque la police militaire a dû intervenir en catastrophe tirant des balles en caoutchouc accompagnée d’un hélicoptère évacuant les plus touchés. « Carton rouge » donc, pour les supporters des deux clubs qui nous ont offert une violence inouïe inacceptable. Mais impossible de na pas brandir la biscotte rouge également pour les autorités brésiliennes. Comment a- t-on pu laisser se dérouler ce qui a failli devenir un drame ?
Revenons un peu sur les faits. Ce match était délocalisé à Joinville située à 130 kilomètres de Coritiba dans un stade des plus vétustes. Une conséquence des sanctions infligées par la fédération suite à la suspension de l’enceinte de l’Atletico Paranaense après de précédents incidents survenus lors du derby face à l’autre club de Coritiba. Les fans de Vasco de Gama ne sont pas des tendres non plus, avec aussi plusieurs scènes de violence à leur actif. Ajoutez à cela une très forte rivalité. Pour preuve, le principal groupe de supporters de Paranaense, Os Fanáticos, annonce dans un communiqué quelques jours avant la rencontre qu’il « n’accepterait pas les femmes et les enfants au vu du risque réel d’affrontements »…L’enjeu sportif n’était pas en reste, l’Atletico jouait sa place en Copa Libertadores, alors que Vasco descendait en seconde division en cas de défaite. Ce qui a été le cas quand le match a repris après plus d’une heure d’interruption. Quelles sont les mesures prises pour ce match qui sent la poudre ? L’embauche d’une boîte de sécurité privée complètement dépassée et la mise en place d’un fil qui séparait les deux camps adverses… Résultat : un pugilat. Une ingérence qui aurait pu coûter la vie de quatre personnes.
Pour les retardataires, les images de ce triste moment :
Des images qui ont bien sur tout de suite fait le tour du monde… Et des questions bien embarrassantes pour le Brésil, juste avant son mondial en 2014, qui viennent s’ajouter aux deux morts sur le chantier de rénovation du stade des Corinthians à Sao Paulo.