Le temps est compté pour le Real. À quelques jours d’accueillir Naples en huitième de finale aller de la Ligue des champions mardi 15 févrirer, le tenant du titre n’a jamais semblé aussi fragile. En pleine bourre, les Partenopei ne feront eux aucun complexe. Alors, le club italien réalisera-t-il l’exploit ?
La patience n’est pas une vertu propre aux socios madrilènes. Habitués à l’excellence depuis que « Zizou » a pris les commandes, les fidèles du club espagnol vivent mal les premières difficultés de leurs protégés. Mais avec une infirmerie pleine à craquer (Bale, Carvajal, Marcelo, Modric…) et des titulaires en petite forme, le technicien français n’est lui pas aidé. Alors que le match aller approche à grands pas, Zidane a de bonnes raisons de s’inquiéter.
Une défense madrilène en chantier
L’élimination des Madrilènes face au Celta en Coupe du Roi (1-2 ; 2-2) a encore mis en lumière la détresse défensive dans laquelle le club est plongé depuis le début d’année. Privés de Pepe, Marcelo et Carvajal, les Merengues ont sombré. Incroyablement fébrile sur son côté droit, Danilo ne semble définitivement pas avoir les épaules pour porter le maillot du Real. Il n’est pas le premier, mais pénalise clairement son équipe par ses choix hasardeux. Zidane n’a pourtant pas d’autre choix sur le banc. Un vrai problème.
De retour aux affaires pour accompagner Ramos en défense face à la Real Sociedad ce dimanche (victoire 3-0), Varane va sans doute permettre de retrouver une certaine stabilité. Il reste la dure réalité statistique à assumer pour un Real qui a concédé au moins un but 75% du temps cette saison au Bernabeu. Zidane avait pu compter sur une défense de fer pour accéder à la finale de la dernière Ligue des champions en éliminant tour à tour la Roma (2-0), Wolfsbourg (3-0) et Manchester City (1-0). À l’aube des huitièmes de finale, difficile d’imaginer un tel parcours dans la capitale espagnole.
Naples voyage bien
Toujours en course pour le titre en Serie A, Naples semble monter en puissance au fil de la saison. Invaincus depuis 11 matchs toutes compétitions confondues, les hommes de Maurizio Sarri iront au Bernabeu pour faire un coup. Récent vainqueur du Milan à San Siro (1-2), le Napoli a déjà une victoire référence à son actif en 2017. Le bon comportement des coéquipiers de Marek Hamsik à l’extérieur s’est vérifié cette saison en Ligue des champions. Avec un nul ramené de Besiktas (1-1) mais surtout deux victoires, décrochées chez le Dynamo (1-2) et Benfica (1-2), Naples a gagné en maturité.
Modric revenu à temps ?
Blessé depuis quelques jours, Luka Modric n’est pas assuré de participer au huitième de finale aller. Un vrai point d’inquiétude pour Zidane tant le Croate influe sur le jeu de son équipe. Même en cas de retour, le milieu relayeur madrilène n’aura sans doute pas encore retrouvé toute sa dimension physique…
Parte médico de Modric.https://t.co/Ato9qAocBE#RealMadridpic.twitter.com/9m6WTUhPYe
— Real Madrid C. F. (@realmadrid) 23 janvier 2017
L’historique favorable au Real
Il y a tout de même des éléments rassurants pour le Real. À commencer par l’expérience des cadres. Ramos, Ronaldo, Kroos savent élever leur niveau de jeu dans les très grands rendez-vous. Surtout, les statistiques sur la Ligue des champions développées par bwin nous révèlent que lorsqu’ils sont engagés en huitièmes de finale de la compétition reine, les clubs espagnols passent 65% du temps en quart. Calculé depuis l’instauration de ce format en 2003-2004, le pourcentage reflète bien la domination globale de l’Espagne sur l’Europe du football. Concernant les clubs italiens, cette étude indique que moins d’un club italien sur deux (46%) a réussi à passer le stade des huitièmes ces douze dernières années. Sur le plan de l’historique, net avantage au Real.
Pour sortir un Napoli solide derrière, bien mené par Hamsik et porté par un trio offensif Mertens-Callejon-Insigne inarrêtable, le Real aura bien besoin de l’expérience de ses cadres. Pas toujours dans le rythme ces dernières semaines, Benzema et Ronaldo seront attendus au tournant pour sonner la charge. S’il demeure favori, le Real peut clairement craindre ce match aller déterminant. Le spectacle est en tout cas garanti.