Croire que l’Argentine se limite à Boca et River est une grave erreur que vous ne faîtes sûrement pas. Et vous avez bien raison. Ici à Buenos Aires, il est clair que les maillots blanc et rouge ou bleu et jaune dominent dans les rues. Mais concernant la ferveur et le niveau des tribunes, il y a une concurrence féroce. Première étape de mon séjour porteño (surnom des habitants de BA), le Cilindro du Racing Club de Avellaneda.
« El primer grande » comme il est surnommé, où Ayala, Basile, Fabbri, C.Lopez, ou Simeone ont brillé, est le premier club argentin à avoir remporté la Coupe intercontinentale et fait partie des 5 plus grands du pays. Champion en 2014, il surfe actuellement sur la vague et brille même en Libertadores, avec une victoire 4-1 la semaine dernière contre Bolivar. Au rayon des têtes connues de l’effectif, notons les présences de Diego Milito ou de Lisandro Lopez même si à 36 et 32 ans, ils laissent maintenant la vedette à Gustavo Bou auteur de 19 buts sur les deux dernières saisons. Boca, champion en titre, lui connaît un début de saison un peu plus chaotique avec une défaite à domicile lors de la deuxième journée et des prestations peu convaincantes. Et ce très court déplacement dans la commune d’Avellaneda (qui fait néanmoins partie de Buenos Aires) n’était pas pour rassurer les coéquipiers de Tevez. Pour preuve, une entame de match pied au plancher des Ciel et Blanc et une ouverture du score du Colombien Roger Martinez à la 10ème minute.
Le stade est quasiment plein en ce dimanche soir, il nous aura fallu débourser 400 pesos ( à peu près 20€) pour être placé en quart de virage haut. Hélas, il n’y avait plus de place disponible en popular. Peu importe, quand le stade chante d’une seule voix, c’est à couper le souffle !
Un stade familial qui n’enlève rien à l’ambiance
Apres ce but, les Xeneizes sous l’impulsion d’un Tevez volontaire mais peu aidé par ses coéquipiers vont reprendre la main sur les débats. Sans se montrer dangereux pour autant. Du côté de La Academia, un joueur se démarquera tout au long de la rencontre grâce à son toucher de balle irrésistible : le Paraguayen Oscar Romero, un régal ! Il n’y aura pas d’autre but dans cette partie. Un Boca amorphe qui ne saura remonter son retard face à une équipe pleine de grinta, qui mord dans tous les ballons. Notamment dans les dernières minutes qui s’apparentent à un véritable combat de gladiateurs dans une arène surchauffée.
Pour notre sixième stade visité en Argentine, il est difficile de placer une hinchada au-dessus d’une autre tant le niveau est élevé. Ici dans ce stade Juan Domingo Perón, on vient en famille, du grand-père au petit-fils et tout le monde porte le maillot.
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Un secteur « kids » est même réservé aux plus jeunes qui jouent au foot pendant le match ! Quel plaisir d’assister à une rencontre dans un stade populaire, bien que vétuste mais qui sent le football à plein nez. Pas de numéro de place, pas de publicités placardées de partout, pas de centre commercial, juste du béton peint en bleu et blanc et cela tombe bien, on n’en demande pas plus.