L’Association Nationale des Supporters (ANS), composée d’une quarantaine de groupes de supporters majoritairement ultras, prend position presque une semaine après l’incident grave qui a frappé Maxime et lui « apporte son soutien ».
Ce supporter corse membre de l’association Bastia 1905 a perdu un oeil à Reims dans des incidents dont les conditions restent à déterminer même si l’usage d’un flash-ball par un policier est désormais certain.
Il s’agit hélas du troisième cas lié au football, après « Casti » (Montpellier) et « Lex » (Lyon). L’ANS rappelle que « l’été dernier, l’IGPN et le Défenseur des Droits ont recommandé l’abandon de cette arme ».« Qu’attend-on pour en bannir définitivement l’emploi ? », s’interrogent les supporters.
« La seconde question concerne la récente escalade de la tensions observée entre supporters et forces de l’ordre. Plusieurs groupes de supporters ont pu observer des fouilles et palpations exagérément musclées, de paroles méprisantes, impolies ou injurieuses à leur égard. Les retards pour entrer en tribunes sont fréquents, parfois délibérés, et les flash-balls sont de sortie. La communication est rompue », énonce le communiqué.
L’association affirme n’avoir « en soi aucun grief de principe contre les forces de l’ordre dont elle sait l’importance et la difficulté des missions ; c’est pourquoi elle s’inscrit contre le discours de stigmatisation des forces de l’ordre ».
Dans le climat tendu, l’ANS y voit les conséquences d’un « refus de dialogue », malgré une rencontre avec la DNLH infructueuse, et « s’inquiète de la multiplication des services différents opérants lors d’une même rencontre (CRS, gendarmerie, SIR, RG, BAC…) dont les consignes parfois contradictoires […] amènent des problématiques ».
Et d’inviter à ne pas « attendre l’irréparable pour s’asseoir autour d’une même table ».
Cliquez sur l’image pour lire le communiqué