Soirée difficile pour les supporters bordelais présents ce mercredi au Parc OL. Outre la défaite contre Lyon (3-0), certains d’entre eux ont manqué la première mi-temps.
C’est notamment le cas des Ultramarines Bordeaux 1987 (UB87) qui sont entrés à la 44è minute. La raison de cette arrivée tardive trouve surtout son origine d’un malentendu entre les ultras et les autorités.
Quelques jours plus tôt, les fervents supporters bordelais apprennent via la sécurité de leur club – avec laquelle ils travaillent en harmonie – que leur déplacement est encadré par un arrêté.
Un arrêté au ton agressif qui s’appuie sur deux supposés antécédents (le caillassage d’un minibus par des Lyonnais et le contournement du dispositif de sécurité par les Bordelais) dont les archives sont inexistantes.
Comme souvent, il leur est demandé de se rendre à une station d’autoroute (lieu non précisé sur l’arrêté) où une escorte policière doit les accompagner jusqu’au Parc OL.
Signe précurseur d’une coordination pas très au point, les policiers lyonnais et bordelais indiquent aux UB87 des stations différentes selon nos informations.
Un peu en retard, le bus cherche à aller « au plus direct » et ses occupants se rendent compte après Clermont-Ferrand que le point de rencontre n’est pas sur leur route.
Les forces de l’ordre s’inquiètent auprès du responsable de la sécurité de Bordeaux et craignent que les ultras contournent sciemment le dispositif prévu. Ce qui n’était pas le cas.
Toujours selon nos sources, la préfecture les menace par téléphone de ne pas laisser les UB87 entrer au stade. Un rendez-vous sur une nouvelle station est fixé, deux policiers à moto les rejoignent en route.
Entre deux sermons, les ultras expliquent leur bonne foi. Ils arrivent finalement aux abords du stade escortés vers 19 h 15, le match ayant commencé à 19 heures. Et ce alors qu’un bus de leur section Haute-Savoie arrivé par l’Est n’a pas eu à subir toutes ces restrictions.
Les Bordelais de Haute-Savoie ont néanmoins dû attendre leurs homologues avant de pouvoir accéder au Parc OL. Des supporters « indépendants » venus en voiture ont pu entrer grâce « au travail de la sécurité » du FCGB d’après une source. Le temps de descendre du bus par deux ou trois personnes simultanément, de passer les fouilles, les UB87 arrivent juste avant que la mi-temps ne soit sifflée.
Malgré un nombre conséquent de policiers, la mauvaise organisation voire une certaine tension a aggravé le léger retard des Bordelais. L’amitié avec les Magic Fans de Saint-Etienne – rivaux des Lyonnais – qui n’ont pas fait le déplacement ne serait pas étrangère à la raideur des autorités.
Même si cela a été démenti. Un ultra s’est d’ailleurs retrouvé torse nu après avoir été contraint de retirer son t-shirt du groupe stéphanois. Tout ceci pour la venue de 200 individus.