L’Association nationale des supporters (ANS) s’est publiquement inquiétée, dans une lettre ouverte au député (Les Républicains) Guillaume Larrivé, d’une proposition de loi visant à grandement restreindre les libertés des ultras.
Après le match Marseille-Lyon, qui avait dû être suspendu pendant vingt minutes suite à d’importants débordements en tribunes, le député de droite a déposé à l’Assemblée nationale une proposition de loi visant à autoriser un fichage des ultras par les clubs et l’interdiction d’accès au stade de ceux-ci.
Soit presque exactement les mesures qui ont été déclarées illégales mardi 22 septembre par le Conseil d’État, qui a grandement limité l’utilisation du fichier « STADE ».
En réaction, l’ANS, qui regroupe une vingtaine de groupes de supporters français, s’est dite très inquiète. « L’idée de soumettre les « ultras » à un régime d’exception particulièrement restrictif en matière de libertés publiques nous heurte », explique-t-elle dans sa lettre ouverte.
Les supporters ont demandé à être reçus par le député pour lui faire part de leurs réserves.
« Notre souhait n’est pas de justifier ou d’excuser les comportements inacceptables de quelques individus. Notre conviction est simple : dans un État de droit, notre passion doit pouvoir s’exercer dans le respect de l’ordre public d’une part, et de nos libertés d’autre part. », conclut l’ANS.
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