Le RasenBallsport Leipzig est après 3 journées de championnat second du classement de deuxième Bundesliga et affronte le troisième du championnat, Sankt Pauli.
Ceci pourrait être suffisant pour attirer l’attention des médias sur ce match. Mais cette rencontre est surtout le match entre deux modèles du football allemand : le foot business contre le Fussball Punk. Forcément des étincelles sont à attendre, certaines même avant que le match commence.
Le club du RedBu…, pardon, du RasenBallsport Leipzig est sujet à débat en Allemagne depuis sa naissance en 2009. Mais la polémique ne réside cette fois pas dans le financement du club mais dans son logo. En effet, si vous consultez la page web de son adversaire de dimanche, Sankt Pauli, ils sont les seuls adversaires à ne pas avoir leur emblème s’afficher. Problème de web management ? Pas vraiment.
La réputation du club des bords de la mer du Nord est très rock’n roll : supporters profondément antifascistes, des kops d’extrême gauche, différents groupes de rock allemands qui s’affichent ouvertement en supporters de l’équipe, et le club a fait de la tête de mort son deuxième logo et une part entière de la pop-culture germanique.
La formation dont le propre emblème dit « Non-established since 1910 » ne pouvait donc pas se permettre de faire la promotion d’un club financé et créé de toute pièce par une multinationale.
Le porte-parole média du club s’est expliqué auprès du journal Hamburger Morgenpost : « Nous nous réservons le droit de mettre en avant notre vision des choses dans nos publications, soit-elle positive ou négative ».
Au-delà des logos, chacun sera ce dimanche porte-drapeau de son camp.
