Il s’agit d’une première. Un juge des référés (qui permet d’obtenir des mesures provisoires et rapides) a suspendu vendredi 2 interdictions administratives de stade (IAS) de 125 supporters parisiens prononcées par le préfet de police de Paris pour « méconnaissance de la procédure », comme nous l’apprend leur avocat Pierre Barthélemy.
Ces IAS ont été prises à l’encontre de contestataires de la politique du PSG lors de la rencontre des féminines à Charléty contre Wolfsbourg, refoulés à l’entrée du stade de manière discriminatoire ces supporters s’étaient rendus coupables « d’attroupement non autorisé ».
Cependant, la procédure n’a pas été respectée à la lettre puisque les individus concernés n’ont pu faire valoir leurs observations. Ce qui a valu la suspension de 2 de ces 125 IAS par le Tribunal administratif (TA) de Rouen. En revanche, 6 suspensions d’IAS au total ont déjà été rejetées devant les TA d’Amiens, Nantes, Cergy-Pontoise et Versailles.
« Cela aurait notamment pu permettre de ne pas accuser les 125 supporters d’avoir allumé plusieurs fumigènes chacun, accusation fantaisiste », note Me Barthélemy qui oeuvre pour l’ADAJIS (Association de Défense et d’Assistance Juridique des Intérêts des Supporters).
Les supporters concernés pourront se rendre au Stade de France ce samedi pour la finale de Coupe de France opposant le PSG et Auxerre.
Et leur avocat de préciser : « Monsieur le préfet, et le PSG doivent effacer toutes les informations les concernant du fichier des personnes interdites de stade, mais aussi du traitement « STADE », lequel a été suspendu par le Conseil d’Etat (et donc gelé mais pas détruit) en attendant la décision au fond. Le juge du fond se prononcera dans plusieurs mois sur ces IAS et décidera s’il y a lieu de les annuler définitivement et rétroactivement. »