Sollicité par La Grinta, le groupe de supporters Bastia 1905 a refusé à plusieurs reprises de s’exprimer après les incidents en marge de SCB-OM.
Les ultras insulaires ont cependant brisé le silence ce samedi pour réagir au jugement de cinq membres (un relaxé, le reste écopant de prison avec sursis) du groupe et donner leur version des faits.
Dans leur collimateur : la presse nationale et les autorités, coupables d’être des « affabulateurs publics ». « On annonce 44 blessés chez les forces de l’ordre : en réalité 8 CRS ont « souffert » d’acouphènes, et dix autres de « contusions ». Seuls deux arrêts de travail de 4 et 2 jours ont été prononcés, et aucune ITT », est-il indiqué.
Une personne a été particulièrement visée, à savoir la directrice départementale de la sécurité publique de Haute-Corse Myriam Akkari : « Depuis de trop nombreux mois, la commissaire accumule les erreurs, rendant le climat toujours plus tendu entre les Corses et les forces de l’ordre ».
Les ultras accusent ouvertement ces mêmes forces de l’ordre d’être à l’origine des débordements : « Comment expliquer leur attitude continuellement provocatrice ? Insultes, gestes obscènes, gazage à bout portant, et surtout pierres lancées sur la foule (vidéo à l’appui). Pourtant, on a uniquement retrouvé des supporters à la barre ».
En revanche, Bastia 1905 a visiblement volontairement choisi de ne pas répondre aux South Winners.
Le communiqué de Bastia 1905 :
« Bastia 1905 a pris connaissances des lourdes condamnations prononcées à l’encontre des 5 supporters du sporting club de Bastia suite aux incidents de la rencontre SCB/OM.
Tout d’abord nous souhaitons remercier la centaine de personnes venue en soutien lors du procès au palais de justice, preuve s’il en fallait une de la solidarité du peuple bleu.
Nous souhaitons évoquer également l’acharnement dont sont actuellement victimes le Sporting Club de Bastia, ses supporters et au-delà, la Corse dans son ensemble.
Si les faits récents ne sont pas la genèse de l’histoire ils constituent un véritable exemple de la machine à laquelle nous devons faire face.
Le terrain de l’information est miné par les médias nationaux condamnant d’office le Sporting avant même son jugement. Depuis des années, de l’affaire Chimbonda à celle de Brandao, jamais les différentes entités du club n’auront bénéficié de présomption d’innocence. Pire, des idées toujours plus farfelues les unes que les autres essayent de traiter la Corse et les Corses comme des rats de laboratoires : Rost, grand artiste, membre du CESE (excusez du peu) demande pour notre île « de vraies mesures » car « là-bas ce n’est pas jugé comme ailleurs ». On laissera donc au rappeur, conseiller d’état à la syntaxe douteuse, comparer les condamnations des jeunes Corses à celles des banlieusards pour des faits similaires. Encore plus fort : une grande gueule RMC a même proposé d’interdire le foot en Corse. Quelle est l’étape suivante ? On ne saurait l’imaginer.
Quelques journalistes insulaires se sont eux aussi empressés de tomber dans le panneau, à la manière de moutons suivant le troupeau. Il est donc important de souligner la maladresse, espérons-la involontaire, de Mme Romani, jetant en pâture dans Corse-Matin les noms et prénoms des condamnés et même de celui de l’acquitté. On se demande aujourd’hui l’intérêt d’une telle information alors que dealers, braqueurs et autres criminels bénéficient systématiquement de l’anonymat. Heureusement, certains ont encore une conscience professionnelle et ont pu révéler l’escroquerie des 44 blessés, mettant à jour le jeu du gouvernement.
Ce dernier brille d’ailleurs par son incompétence, des décideurs jusqu’aux exécutants.
Bernard Cazeneuve avec son communiqué truffé d’erreurs et flirtant avec la diffamation gonfle les chiffres afin de donner à manger aux médias et faire ainsi oublier l’actualité brûlante de son pays. On le sait: la Corse est un excellent écran de fumée. On annonce 44 blessés chez les forces de l’ordre : en réalité 8 CRS ont « souffert » d’acouphènes, et dix autres de « contusions ». Seuls deux arrêts de travail de 4 et 2 jours ont été prononcés, et aucune ITT. On était donc bien loin de la guerre présentée en boucle sur les chaînes d’info continue. Tout cela a été démontré lors du procès. La presse et le gouvernement se sont donc révélés être des affabulateurs publics dans cette affaire.
Du côté de l’Etat, on passe facilement du mensonge à l’incompétence : la place Beauvau condamne via son compte twitter les incidents survenus lors de « CA BASTIA / OM ». Le club noir et blanc appréciera certainement ce clin d’oeil.
Les hauts représentants gouvernementaux n’en finissent pas de gesticuler puisque le bien nommé Thierry Braillard n’a pu s’empêcher de demander des sanctions concernant l’acte de Brandao. Puisque M Thiriez ne l’a pas fait, nous rappelons au secrétaire d’état chargé des sports qu’une commission de discipline indépendante existe et qu’elle statuera sans ses précieux conseils.
Frédéric Thiriez en d’autres circonstances n’a en revanche pas hésité à renvoyer dans les cordes M Braillard au sujet de la rétrogradation de Luzenac, précisant qu’il ne céderait à aucune pression politique. Deux poids deux mesures ?
Dans ce marasme, l’éclaircie vient du préfet de Haute-Corse qui a mis hors de cause le SCB, laissant entendre une défaillance au sein de ses troupes. Une défaillance qui porte un nom : Myriam AKKARI. Depuis de trop nombreux mois, la commissaire accumule les erreurs, rendant le climat toujours plus tendu entre les Corses et les forces de l’ordre. Elle est d’ailleurs contestée au sein même de la police. La solution serait peut-être une mutation, à la manière du bourreau des socio professionnels, qui suite à son énorme bavure du mois de juillet s’est vu prié de regagner la France continentale, avec certainement une promotion à la clef.
Alors quelle est la phase suivante ? Toujours plus d’effets d’annonce, grâce à toujours plus d’interpellations ? Amputant ainsi la capacité de canalisation et de prévention en tribune Est. Car rappelons-le, le premier match sans grillage, contre un rival historique n’a donné lieu à aucun débordement alors que l’on annonçait (et attendait?) une guerilla urbaine.
Le problème ne vient pas des supporters, et si les forces de l’ordre sont incapables de gérer les abords du stade, qu’ils prennent leurs responsabilités.
Comment expliquer leur attitude continuellement provocatrice ? Insultes, gestes obscènes, gazage à bout portant, et surtout pierres lancées sur la foule (vidéo à l’appui). Pourtant, on a uniquement retrouvé des supporters à la barre. On le rappelle, 8 mois avec sursis, 1000 euros d’amende, 1 an d’interdiction de stade pour une bouteille d’EAU en plastique jetée en l’air. C’est confirmé : il y a bien deux poids, deux mesures.
Que les pouvoirs publics le sachent : nous resterons toujours plus attentifs aux dérapages et aux abus.
Nous ne resterons pas dans l’immobilisme, cette situation doit cesser.
Enfin une collecte sera organisée lors de SCB/TFC afin de venir en aide aux condamnés et à ceux qui le seront probablement dans le futur. Les dons seront recueillis en tribune et à la table de vente devant la tribune EST.
BASTIA 1905
NATI PER SOFFRE »