Comme le craignait Lorenzo Contucci (l’avocat de « Genny la charogne ») sur La Grinta, l’état italien a décidé de frapper fort la saison prochaine suite aux événements en finale de Coupe d’Italie.
Ainsi, le décret anti-violence du ministre de l’Intérieur transalpin Angelino Alfano a été voté en Conseil des ministres mercredi dernier.
Plusieurs mesures restrictives ont été ratifiées. Le daspo (interdiction de stade) voit sa durée maximale étendue à huit ans, contre cinq auparavant. Comme en France, les signatures au commissariat et/ou une « surveillance spéciale » pendant les matchs sont instaurées.
Autre nouveauté, le daspo peut être désormais appliqué à tout un groupe de supporters. Dans les cas les plus extrêmes, l’interdiction de déplacement d’une tifoseria peut même être décrétée durant toute une saison.
Les matchs à fortes rivalités (type Rome-Naples) et les derbys seront tous joués à des horaires diurnes. Le préfet a aussi désormais le pouvoir d’ordonner le huis clos ou de délocaliser la rencontre sur terrain neutre.
Enfin, l’attribution des fidelity card (des substituants à la tessera del tifoso) par les clubs est limitée. S’exposent à ces sanctions, « les auteurs de banderoles violentes, d’incitations à la haine (y compris donc les fameux chants à discrimination territoriale) au stade et en dehors ».
La Link Campus University, une université romaine, vient pourtant de publier une étude concluant qu’il était six fois plus dangereux de se rendre à un match en Allemagne et cinq fois plus en Angleterre qu’en Italie…