Comme vous le savez, La Grinta est sur place pour le Tournoi de Toulon. Impossible donc de passer à coté de ces joueurs qui tapent dans l’œil des recruteurs dans ce mini-Mondial pour les moins de 20 ans. L’occasion de vous présenter quelques jeunes talentueux qui pourraient bien devenir les prodiges footballistiques de demain. Attention, liste non exhaustive…
Adrien Hunou (FRA/Stade Rennais)
Meneur de jeu de cette équipe de France au « Tournoi de Toulon », Adrien Hunou, du haut de ses 20 ans s’y illustre tout particulièrement. Natif d’Évry (Essonne), Adrien fera ses gammes en région parisienne avant d’intégrer en 2009 l’INF Clairefontaine comme Ben Arfa, Diaby ou Matuidi avant lui. L’année suivante, il se fait remarquer par Stade Rennais qui décide de l’engager dans son centre de formation. Hunou y gravira les échelons, s’imposera dans toutes les catégories, que ce soit en club ou en équipe nationale (U18, U19, U20).
Ses qualités techniques, ses passes et son sens du collectif contribueront à son ascension et feront de lui un pilier de l’équipe réserve lors de la saison 2012-/2013.
Logiquement, il ne tardera pas à toquer à la porte de l’équipe première et dès le début de la saison suivante, il intègre le groupe pro. Il jouera ainsi son premier match en Ligue 1 face à Evian Thonon-Gaillard, en remplaçant la recrue portugaise Nelson Oliveira.
Vingt matchs toutes compétitions confondues (dont 7 titularisations) cette saison avec le Stade Rennais pour un seul but en Coupe de la Ligue face à Nancy, une progression en marche mais qui fût freinée par l’embouteillage de recrues dans l’entrejeu rennais à l’intersaison. Hunou ne joue plus aucun match depuis janvier sous le maillot rouge et noir, dans une équipe à la lutte pour le maintien et qui privilégiera l’expérience en cette fin de saison.
Convoqué par Ludovic Batelli pour le Festival Espoir, ce dernier lui confie le brassard de capitaine et dès le premier match face au Chili, Adrien fait étalage de sa palette technique et sera l’instigateur de la victoire de la France (3-0) grâce à son remarquable jeu de passes. Contre le Mexique, il sera même à la conclusion d’un but lors d’une action bien huilée (2-0).
Son avenir à Rennes semble incertain, le club souhaite le prêter, mais Hunou veut profiter de la trêve (l’an dernier, il fût convoqué pour l’Euro U19) avant d’essayer de s’imposer en Bretagne. Nul doute que ses performances ont déjà attiré l’attention, et que certains clubs sont intéressés par son profil.
Matheus Doria Macedo dit Doria (BRE/Botafogo)
Déjà capitaine de la Seleçao lors du Tournoi en 2013, Doria revient avec les U20 brésiliens brassard au bras.
Né à Sao Gonçalo, près de Rio, il commencera sa carrière par le futsal comme beaucoup de footballeurs avant lui. Il évoluera à Tio Sam en amateurs. Ce sera tout d’abord au tour du Grêmio de lui faire les yeux doux mais pour des raisons médicales, le club de Porto Alegre fera marche arrière.
Quelques temps après, il retente sa chance cette fois-ci à Botafogo en 2009 et il intégrera son centre de formation.
Robuste et athlétique, le défenseur central (1.88 mètres) -qui a pour modèle son compatriote Thiago Silva – débutera dans l’élite en mai 2002, à l’âge de 17 ans (contre Coritiba) et se fait rapidement une place dans la charnière centrale du « Fogo ».
Enchaînant les bonnes prestations avec l’équipe de Rio, il est logiquement convoqué en U20. Autre consécration, il sera appelé par Luis Felipe Scolari pour un match amical contre la Bolivie où il ouvrira son compteur de capes avec la sélection auriverde lors de son entrée en jeu.
Au Tournoi de Toulon, Il forme avec Marquinhos (PSG) une défense solide avec seulement deux buts encaissés en trois matchs.
La Juventus, Tottenham, l’Atletico et le FC Barcelone entre autres sont intéressés par ce défenseur central complet. Résistera-il longtemps aux sirènes de l’Europe ?
Benjamin James Gibson (ENG / Middlesbrough)
Il s’est fait tout de suite repérer contre le Qatar, même si le travail fut plus compliqué lors de la défaite de l’Angleterre face au Brésil. Lui, c’est Benjamin Gibson.
Né le 15 janvier 1993. Un grand gaillard d’1m85, défenseur gaucher capable d’évoluer à gauche ou dans l’axe, véritable tour de contrôle de l’arrière garde des Britanniques lors de ce 42e Festival International Espoir de Toulon.
Si le jeune Anglais sait jouer de son physique imposant taillé pour les compétitions de son pays, c’est surtout son leadership, son inlassable travail de replacement et d’encouragement à ces coéquipiers qui a sauté aux yeux. Pur produit de Middlesbrough qu’il a rejoint dès l’âge de 12 ans et avec qui il gagne la Nike Cup 2008, Le neveu de Steve Gibson, l’actuel président de Boro’, a acquis cette maturité tant en club qu’en équipe nationale de jeunes.
Il gagne la Nordic Cup en 2009 avec les U17 Nationaux, et il aligne les matchs au travers de ses différents prêts dans les divisions inférieures en Angleterre (Plymouth Argyle, York City, Tranmere Rovers).
Cette année, Benjamin « Ben » Gibson, c’est 33 matchs de Championship (la seconde division anglaise) avec son club formateur. Preuve que son adaptation du haut niveau programmée est en passe de se réaliser. À l’image de Doria, autre défenseur prometteur du Tournoi, le numéro 22 de Middlesbrough est un joueur à suivre.
Juan Delgado Baeza (CHI / Colo Colo)
Vif, Rapide, technique. Doté d’une très belle conservation de balle, bon dribbleur. Delgado à impressionné sur le coté gauche de l’attaque chilienne en ce début de tournoi. Le joueur de la Roja va vite, très vite, et pas seulement sur le terrain
Il débute à 17 ans avec Colo-Colo, son club formateur, sous les ordres de Ruben Gallego qui n’hésite pas à le faire rentrer lors du « Classique » chilien, contre l’Universidad Catolica en « Apertura » 2011, pour un match nul 1-1.
En deux ans, son club lui accorde de plus en plus de temps de jeu et il s’installe dans l’équipe première cacique : 9 matchs joués en « Apertura » 2013 – Il signera d’ailleurs son premier but en novembre de la même année- puis il jouera 14 rencontres pour 2 buts en « Clausura » 2014.
Né le 5 mars 1993, Juan Antonio Delgado Baeza, couvé par l’ancien lillois Hector Tapia, a certainement vu son nom souligné en rouge par les nombreux recruteurs des clubs présents en tribunes depuis le début du Tournoi.
Nul doute qu’il trouvera un point de chute à la hauteur de son potentiel, même si une carrière au haut niveau nécessite de faire les bons choix. En attendant, il a aussi tapé dans l’œil de La Grinta…
Marco Aoas Correa dit Marquinhos (BRE/PSG)
On aurait tendance à l’oublier tant il fait partit du paysage footballistique français désormais, mais Marquinhos n’a fêté ces 20 ans que récemment.
Né en 1994, le joueur a connu une progression fulgurante et linéaire jusque-là : Dès l’âge de 8 ans, il rejoint le Corinthians au sein duquel il fera toutes ses gammes en équipe de jeunes avant de venir faire ses premières apparitions en A lors du championnat 2012. Sélectionné en équipe U17 depuis 2010, son potentiel s’est révélé à l’AS Roma.
C’est en Italie qu’il se fera connaitre du grand public européen. Arrivé à l’été 2012, Il rentre en cours de rencontre dès le mois de septembre contre Bologne. Il ne lâchera plus sa place de titulaire aux cotés de Leandro Castan, avec qui il formera la charnière centrale de la Louve, étalant une classe peu commune pour un joueur de 18 ans et reléguant un joueur confirmé comme Burdisso sur le banc.
En juillet 2013, c’est le Paris Saint-Germain qui n’hésite pas à mettre plus de 30 millions d’euros sur le joueur, arrivé en Europe seulement un an auparavant.
Défenseur central de métier pouvant évoluer à droite, le Brésilien signe une saison plus que correcte du coté du Parc des Princes où il continue son apprentissage en suivant les traces de joueurs comme Thiago Silva et Alex, deux monuments du football samba.
International depuis octobre 2013, Marquinhos ne participera pas à la Coupe du monde dans son pays natal cette été et se retrouve « relégué » à disputer le Tournoi de Toulon avec Rodrigo Caio et compagnie.
En club, son avenir du coté du PSG semble incertain. Le joueur a faim de temps de jeu et l’arrivé de son autre compatriote David Luiz menace son éclosion au très très haut niveau.
Pas d’inquiétude cependant pour le Brésilien également détenteur d’un passeport portugais : Il n’aura pas besoin de briller au « Festival Espoir » afin de trouver un éventuel lieu de chute : le Barça serait déjà sur les rangs.
Bruno Fernandes (POR / Udinese)
S’il en est un qui commence à faire son trou en toute discrétion en Europe, c’est bien Bruno Fernandes. Le technique milieu offensif portugais vient de signer 33 matchs cette saison, pour un bilan de 6 buts et 6 passes décisives toutes compétitions confondues.
Toutes compétitions confondues, parce qu’à 19 ans, Bruno Fernandes a aussi bien joué en Serie A qu’il a filé un coup de main à la Primavera du club d’Udine qu’il a rejoint cette saison.
Une saison complète donc, pour le droitier né à Maia, au Portugal, passé par les équipes de jeunes de Boavista avant de signer à Novara en 2012.
En Série B, il régale et ses prestations convaincantes lui offrent un accès première classe à la Serie A, dans un club qui ne se trompe rarement lors du recrutement.
International portugais chez les jeunes depuis 2012, il régule le milieu pendant le Tournoi, brille et fait marquer.
Un joueur assurément à suivre qui est en train de se constituer un bel avenir en Italie.
Luis Pavez (CHI/Colo Colo)
Décidément, le Chili et Colo Colo sont à l’honneur en ce printemps 2014.
Luis Pavez, né le 17 septembre 1995, 18 ans, c’est le latéral gauche qui monte. À l’image de Delgado, c’est une véritable petite bombe dans son couloir. Solide, travailleur, opiniâtre, techniquement propre et doté d’une terrible frappe du gauche qu’il a pu faire admirer à quelques reprises, il a crevé l’écran malgré les résultats peu flatteurs de son équipe.
Professionnel depuis 2013 seulement, Pavez continue son ascension au sein du club cacique, qui à l’air de s’offrir une belle génération de jeunes actuellement, avec pas moins de 5 joueurs sélectionnés lors du Festival.
Le très jeune « Piña » Pavez a de l’avenir, et nous ne sommes pas les seuls à l’avoir remarqué.
Avec Aiman Kacem