L’affaire fait du bruit en Turquie. Deniz Naki, joueur d’Amedspor (D2), a eu le tort de déplaire au pouvoir dans une interview accordée après la défaite contre Bursaspor (2-1) en Coupe de Turquie fin janvier.
L’Allemand d’origine kurde a été condamné ce jeudi à 12 matchs de suspension et l’équivalent de 6000 euros d’amende pour « propagande politique ».
Deniz Naki a affirmé espérer une solution pacifique au conflit entre Ankara et le PKK (Parti travailliste kurde) après avoir vu des images terribles de Cizre, ville kurde du sud-est ravagée par les combats.
Les idées de Naki, qui revendique fièrement ses origines, ne plaisent pas dans le championnat turc. En novembre 2014, il avait été victime d’une attaque raciste dans les rues d’Ankara après avoir exprimé son soutien aux combattants kurdes de Kobane engagés dans la lutte contre Daech.
Le Parti républicain du peuple (CHP) a manifesté sa solidarité envers le joueur qui « donne un message de paix et fraternité ».